Les diplômés oubliés | ATM mène à tous les chemins

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Dans les statistiques de diplomation du programme d’Art et technologie des médias, il y a bien souvent les finissants qu’on oublie, comme ceux qui décident de changer de branche et de s’investir dans une toute autre sphère d’activité.

Le chef cuisinier exécutif du Delta de Saguenay, Martin Lamothe, est un de ceux-là. Après avoir terminé son cursus en presse écrite en 1987, il a décidé de garder son emploi de cuisinier et d’y travailler à temps plein, «juste pour l’été», se rappelle le chef 30 ans plus tard. Il souligne toutefois que son intérêt pour la presse écrite était réel et que c’est surtout le« manque d’opportunité de travail» qui l’a poussé vers sa passion pour la gastronomie.

Parfois, c’est plutôt la vie et ses impératifs qui poussent vers d’autres cieux plus cléments. Pour le finissant de radio Alain Jacques, ce fut la maternité de sa copine qui lui a forcé la main à prendre un emploi de croupier au Casino de Charlevoix après avoir cherché pendant plus d’un an sa place dans les médias.

Des connaissances pour se démarquer

Les connaissances des deux hommes relatives à la communication leur ont donné à plusieurs occasions une longueur d’avance sur leurs collègues, en plus de susciter un intérêt chez leur employeur. Selon Alain Jacques, c’est son expérience comme pigiste aux sports en plus de sa formation en ATM qui lui ont permis d’accéder à la direction de plusieurs départements au casino du Lac Leamy à Gatineau puis au Casino de Montréal. « En ce qui concerne la gestion, la communication ça sert énormément. Quand c’est le temps de mobiliser des équipes, ça fait une grosse différence », répète celui qui a aujourd’hui l’ensemble des activités du casino sous sa charge.

Du côté du chef Martin Lamothe, curieusement, c’est la structure du texte journalistique qui l’influence dans la présentation de ses plats, « La cuisine c’est comme composer une phrase qui doit être belle et que le lecteur va pouvoir apprécier. Le client va pouvoir se dire que mes plats sont ordonnés et organisés », confie-t-il. Même après 30 ans derrière ses fourneaux, le chef ne ferme pas la porte à revenir à ses premières amours si l’occasion se présente. Il n’exclut pas de s’investir dans la critique gastronomique, en plus de faire actuellement de la consultation pour certaines grandes tables qui veulent améliorer leur image auprès de leur clientèle.

Les deux hommes ne gardent que d’excellents souvenirs de cette époque. Alain Jacques avouait avoir gardé un lien extrêmement fort avec sa « gang de boys » de l’époque. Ils se voient d’ailleurs très régulièrement même si leur carrière respective ont peu en commun.

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