La montée de la CAQ ne serait pas une vague

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Bien que la montée en popularité de la Coalition avenir Québec (CAQ) en vue des prochaines élections peut rappeler les vagues des libéraux et du Nouveau Parti démocratique (NPD) lors des deux dernières campagnes électorales fédérales, les analystes politiques observent une distinction avec le parti de François Legault.

«Cette année, j’aurais moins tendance à qualifier la situation de vague. C’est davantage un réalignement politique parce que ça fait pratiquement une année qu’ils sont en tête des sondages et qu’ils ont pu s’y maintenir», affirme l’ancien organisateur politique, Stéphane Viau.

Depuis décembre 2017, la CAQ a pris, pour la première fois, l’avance dans quatre des cinq circonscriptions du Saguenay–Lac-Saint-Jean selon certains sondages électoraux. Une différence avec le tour de force que le NPD et son chef à l’époque, Jack Layton, ont réussi à faire en 2012 lors de l’épisode de « la vague orange », alors que la campagne électorale était déjà entamée.

Cette appréciation de la CAQ par la population régionale, qui n’a élu aucun candidat du parti de François Legault aux dernières élections, survient surtout en raison de l’envie de changement selon le professeur retraité de science politique au Cégep de Jonquière, Marcel Boulais. «Un parti qui s’amène sur l’échiquier politique avec une vision différente de faire les choses est souvent prisé par la population», explique-t-il. M. Boulais croit que la popularité de la CAQ est également associée à un désintérêt envers le Parti libéral du Québec (PLQ).

L’impact du candidat

D’autre part, que ce soit dans le cas de la CAQ cette année ou dans le cas d’une vague plus apparente, l’appui de l’électorat est, selon Stéphane Viau, dirigé vers le parti et non vers le candidat. «Les analystes estiment qu’il n’y a qu’environ de 3 à 5 % du vote qui peut être influencé par le candidat. L’effet peut être un peu plus grand dans le sens contraire s’il y a, par exemple, un scandale sur le candidat. Autrement, le changement est minime», analyse M. Viau.

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