Centre-ville de Jonquière | Une dévitalisation qui inquiète

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La présidente du conseil d’arrondissement de Jonquière, Julie Dufour, souhaite s’attaquer à la dévitalisation du centre-ville de Jonquière. Elle envisage de tenir un lac-à-l’épaule pour poser un diagnostic et trouver des solutions.

Dans les dernières années, le ralentissement s’est intensifié selon le propriétaire du Restaurant Sam Sam, établi dans le secteur depuis 25 ans, Mike Lee. «Le meilleur exemple est la Place centre-ville. Avant, on avait la Banque nationale, la SAQ, une pharmacie, un Aldo, etc. Main-tenant il ne reste presque plus rien», a lancé l’homme d’affaires.

La mairesse de Saguenay, Josée Néron, croit que cette situation est causée par plusieurs facteurs, dont la fusion de 2001. «La construction de l’autoroute 70 est aussi venu jouer un rôle important dans le ralentissement économique jonquiérois. La rue Saint-Dominique s’est ainsi retrouvé, à plus d’un kilomètre de la 70, ce qui n’a pas aidé», mentionne-t-elle.

Un lac-à-l’épaule nécessaire

La présidente du conseil d’arrondissement de Jonquière et conseillère du district #2, Julie Dufour croit quant à elle que la solution passe par un lac-à-l’épaule (rencontre entre les élus concernés). «On a un exercice à faire en tant qu’arrondissement afi n de savoir ce qu’on fait de bien et ce qu’on fait de mal pour ensuite arriver avec un plan stratégique qui va profi ter à tout le monde.»La rue Saint-Dominique, selon la conseillère du district #2, Julie Dufour, doit retrouver son identité dans une économie en plein changement. «C’est certain qu’on ne peut pas compétitionner avec des géants comme Place du royaume, mais il y a moyen de redynamiser le secteur et c’est avec un lac-à-l’épaule qu’on va savoir comment», a-t-elle précisé.

L’arrondissement a perdu son attrait pour les commerçants selon Mike Lee. «On n’attire plus les gens, tout est rendu à Chicoutimi, ce qu’on a présentement n’est pas un centre-ville digne de ce nom, c’est triste.»Même son de cloche du côté du restaurant le Barillet.«Avant la St-Dominique était la place où sortir, manger, prendre une bière, etc. Maintenant ce n’est plus ce que c’était, ça fait pitié», a exprimé la gérante de l’établissement, Anne Gagnon.

La mairesse a confirmé que la dévitalisation est effectivement un effet pervers de la fusion, ce que le conseil de ville ne voulait pas voir à l’époque. «On a assisté au déménage-ment de plusieurs bureaux d’avocats et firmes de génie vers la rue Racine en raison de son emplacement stratégique dans la région.»

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