Extrême-droite | Pas de restrictions à Saguenay
Un membre du groupe d’extrême droite Storm Alliance siège sur un comité administratif de Centres-Villes de Saguenay (CVS), un organisme autonome financé en partie par Promotion Saguenay. Une situation qui ne semble guère déranger les autorités municipales.
C’est le groupuscule anarchiste Emma Goldman qui a découvert au début du mois de février le nom de ladite personne dans la liste des membres du groupe Facebook «Storm Alliance Sag/lac», une organisation connue pour ses positions xénophobes.
Dans le cas présent, il est impossible de plaider une «erreur» d’adhésion. Ladite personne n’a pu être ajoutée dans le groupe à son insu puisque le processus d’adhésion inclut une série de questions dont les réponses doivent être approuvées par l’un des administrateurs.
Aucune procédure prévue
Confronté aux faits, les responsables de plusieurs services municipaux ont avoué n’avoir aucun recours pour éviter ce genre de situation. Les membres des comités d’administrations de CVS sont élus par les commerçants et siègent bénévolement. Même si Promotion Saguenay travaille étroitement avec l’organisation, elle demeure totalement indépendante de l’administration municipale, comme l’explique la directrice des communications de Promotion Saguenay, Ruth Vandal.
Le président de Centres-Villes de Saguenay, Bruno Gauthier, a pour sa part qualifié l’affaire de «tempête dans un verre d’eau» et souhaite que l’on respecte la liberté d’opinion.
Contrairement à certaines institutions comme les forces armées qui ont statué en octobre dernier contre l’implication de soldats dans les groupes d’extrême-droite, la Ville de Saguenay n’a aucune procédure pour éviter qu’un employé ou un bénévole soit membre d’une organisation extrémiste à ces heures. Le directeur des communications de la Ville de Saguenay, Jeannot Allard, explique que le code d’éthique qui encadre le travail des fonctionnaires ne statue pas ce genre de situation, «CVS, c’est pas la Ville, mais même si ça arrive ici, on n’a pas de normes là-dessus», conclut-il.
La mairesse de Saguenay Josée Néron s’est refusée à tout commentaire.