Ciné-conférence Copenhague : un mode d’emploi pour être heureux
La réalisatrice Julie Corbeil a présenté Copenhague, son plus récent documentaire, mardi soir au Théâtre Banque Nationale de Chicoutimi. Cette première édition des ciné-conférences Destidocs portait sur la joie de vivre des habitants de Copenhague, la capitale du Danemark. Depuis plusieurs décennies, les Danois trônent au sommet des gens les plus heureux au monde.
Après des voyages au Guatemala, en Inde, au Mexique, au Japon et plus encore, la cinéaste d’expérience a voulu comprendre d’où venait ce bonheur fondamental dans le pays scandinave. Pour plusieurs habitants rencontrés par Julie Corbeil, la famille, le boulot et la météo représentaient les facteurs les plus importants. La conférencière a visité Copenhague à trois reprises, autant en hiver qu’en été, afin de recueillir des témoignages.
Un souci environnemental hors-pair
Au Danemark, le vélo n’est pas un simple sport, mais plutôt un mode de vie. En plus de diminuer considérablement les bouchons de circulation, ce type de transport permet de réduire une énorme portion des gaz à effet de serre produits à travers le pays. Dans les dernières années, des pistes cyclables ont été installées sur chaque côté de la route, dans le même sens que les voitures.
Tout au long de la projection, on remarque que l’administration de Copenhague cherche aussi à assurer le bonheur de sa population. D’ici 2025, la ville veut devenir la première capitale verte au monde.
Le Hygge comme priorité
Le documentaire fait souvent référence au Hygge, un terme culte au Danemark. On l’utilise pour qualifier un moment rempli de calme et de douceur avec ceux qu’on aime. Dans la philosophie danoise, il est essentiel d’en vivre au moins un par jour afin de maximiser son bien-être. Jouer à un jeu de société en famille ou participer à une séance de tricot avec des amis illustrent bien ce principe. Selon Julie Corbeil, il s’agit surtout de « profiter de la vie avant qu’elle se termine ».
Sur le marché du travail, les employés bénéficient d’une énorme liberté. Pour Marie-Ève Pouliot, une enseignante à l’université de Copenhague, il est courant de quitter le boulot deux heures avant la fin de la journée pour aller chercher ses enfants à l’école. Le lien de confiance entre les travailleurs est extrêmement puissant, peu importe le domaine d’expertise.
Toutefois, les conditions de vie copenhagoises n’atteignent pas la perfection. Un peu comme ici au Québec, les cônes orange envahissent régulièrement les routes du territoire et les problèmes liés à l’immigration sont nombreux.