vendredi , 31 mars 2023

Fin de la grève dans les CPE | Un retour au travail bien accueilli

Le retour au travail des éducatrices des centres de la petite enfance (CPE) de la région s’est bien déroulé mercredi. L’entente entre le syndicat et la partie patronale avait été annoncée mardi soir, mettant fin à la grève générale illimitée déclenchée le 5 mars. «Les éducatrices sont rentrées au travail la tête haute et satisfaites de ce qu’elles ont obtenu», a affirmé l’une d’elles, rencontrée au CPE de la Sagamie, à Jonquière.

Plusieurs travailleuses ont mentionné avoir craint un climat de froideur dans les locaux après les âpres négociations des dernières semaines. Elles ont toutefois été agréablement surprises. «Il n’y avait pas de tensions entre patrons et employées. Nous étions contentes de revenir au travail et de revoir nos petits bouts de chou, je crois que c’est plus cela qui l’a emporté sur les frictions», a mentionné une éducatrice.

Du côté des parents, plusieurs ont affirmé avoir appuyé les éducatrices dans leurs démarches malgré les complications que la grève a entrainées dans leur quotidien. «C’est leur seule manière de prendre la parole, alors je les appuyais là-dedans, même si je n’étais pas contente de devoir trouver d’autres solutions pour le gardiennage», exprime Roxanne Gauthier, maman d’un enfant fréquentant un CPE. La majorité des parents ont mentionné avoir fait appel aux services des grands-parents durant la grève.

Pour Maxime Brisson, père d’un bambin en CPE, les demandes des éducatrices étaient floues. Sa conjointe a dû s’absenter du travail durant la grève, faute de gardiennage. Toutefois, il dit ne pas en tenir rigueur aux éducatrices. «C’est un service essentiel, il faut que les travailleuses aient de bonnes conditions de travail», philosophe-t-il en haussant les épaules.

Une mère qui n’a pas souhaité être identifiée était toutefois beaucoup plus catégorique. «Je suis totalement en désaccord avec cette grève. Les éducatrices réclamaient des conditions qu’on ne voit pas ailleurs dans les services publiques», dénonce celle qui semblait être bien au fait du dossier. Cette maman avait inscrit son enfant dans une garderie en milieu privé durant la grève.

Seul un communiqué conjoint des parties patronale et syndicale a été envoyé aux médias. Les représentantes des deux parties ont refusé d’émettre plus de commentaires sur les détails de l’entente.

À propos de Juliette Lefebvre

Si vous cherchez Juliette, ne regardez pas chez elle dans les Cantons-de-l’Est. Vous avez plus de chances de la trouver dans le rayon voyage d’une librairie, sur le chemin de son prochain roadtrip ou la tête dans les nuages en planifiant son prochain périple. Son amour inconditionnel pour le français et son intérêt pour l’actualité internationale l’ont menée à Jonquière, où elle ne cesse d’étonner son entourage avec des expressions loufoques sorties d’un autre temps. Elle ponctue ses anecdotes de ces expressions tout à fait charmantes (selon elle) ou absolument horribles (selon ses amis). Dans quelques années, nul ne sait où elle vivra, ni quel métier elle exercera. Toutefois, il est certain qu’elle aura ajouté quelques étampes à son passeport et qu’elle décriera toujours aussi férocement l’utilisation du verbe « assir ».

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