Mireille Jean défaite | Fin du règne péquiste
«Je suis fière d’avoir fait partie de cette lignée, mais triste de l’avoir terminée», a affirmé la député péquiste sortante de Chicoutimi Mireille Jean à la suite de sa défaite devant la caquiste Andrée Laforest qui a été élue avec 39,26 % des votes.
Depuis 1973, la circonscription de Chicoutimi était représentée par un candidat du Parti québécois (PQ) à l’Assemblée nationale. La femme d’affaires Andrée Laforest, candidate pour la Coalition avenir Québec (CAQ), a sonné le glas du château fort de PQ avec sa victoire de lundi soir. La nouvelle députée l’a emporté avec plus de 4000 voix.
Lors de son long discours devant une vingtaine de partisans au Bistro Café Summum de Chicoutimi, la députée sortante Mireille Jean n’a pas caché sa déception face à sa défaite. «Je suis très déçue du résultat, a-t-elle lancé. Je pensais vraiment pouvoir continuer de travailler pour Chicoutimi.»
Elle est toutefois sereine devant les résultats de cette campagne. «Nous avons mené une bonne campagne, mais les électeurs ont parlé et l’on devra en tirer des conclusions plus tard», a souligné la femme politique. La constance de sa campagne est, selon Mme Jean, la force de celle-ci.
Elle a d’ailleurs tenu à remercier chaudement de nombreuses personnes. Ses collaborateurs durant la campagne, bien sûr, mais aussi les citoyens qui lui ont fait confiance lors de son précédent mandat. «J’ai passé deux merveilleuses années à travailler pour les gens du Saguenay», a dit la candidate défaite.
Elle a tenu à rappeler la nécessité de faire du Québec un pays. «Le Québec mérite d’être un pays, a-t-elle mentionné. Je continue à croire qu’au Québec on a raison d’être fier et que l’on a des ressources pour faire de grandes choses. »
Mireille Jean a toutefois ajouté qu’une convergence des partis souverainistes était nécessaire pour réaliser ce projet. Elle pense qu’il est possible de se joindre afin de changer l’avenir du Québec.
Pour le futur, la candidate défaite a soutenu qu’elle n’avait pas encore d’idée claire. «Je n’avais pas de plan B, a affirmé Mireille Jean. J’ai aimé ce que j’ai fait et je vais trouver un moyen de continuer à servir la population de Chicoutimi.»