Un « boost » d’ammoniaque

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La consommation d’ammoniaque des joueurs de la Ligue nationale de hockey (LNH) est ouvertement montrée lors de matchs. (Photo : Léa Lauzon)

Plus connue sous le nom de sel d’ammonium, l’ammoniaque est consommée par plusieurs sportifs autant au niveau récréatif que compétitif. Même si ce n’est pas considéré comme un produit dopant, certaines ligues interdisent sa consommation.

Cette substance est librement utilisée en dynamophilie. Le sentiment de « boost » que procure le sel d’ammonium permet aux athlètes de lever des charges extrêmes. « Ça nous réveille un petit peu, quand c’est à petite dose, ça vient ouvrir les vaisseaux, donc ça nous fait respirer un petit peu plus. On est plus apte à venir forcer un petit peu plus », a soutenu l’entraîneuse de dynamophilie au Club MOFO Barbell à Jonquière, Marianne Groleau.

Dans ce sport, aucun règlement ne freine la consommation de la substance. Toutefois, Marianne Groleau ne recommande pas aux jeunes de moins de 16 ans de consommer l’ammoniaque. « Je ne trouve pas que ça leur apporte grand-chose parce qu’ils sont déjà full adrénaline. Ça ne sert comme à rien », a-t-elle mentionné.

Chaque personne réagit de manière différente, selon Marianne Groleau, certains sont plus tolérants à la substance que d’autres.

Consommation défendue

Même si aucune preuve scientifique ne démontre que la performance d’un athlète est bonifiée lors de sa consommation, certains interdisent son usage.

Depuis 2016, la Ligue de hockey junior majeure du Québec (LHJMQ) interdit la consommation d’ammoniaque sous peine d’amendes, et ce, même si l’ammoniaque n’est pas considérée comme produit dopant.

Dans la Ligue de baseball junior élite (LBJEQ) comme dans la Ligue de développement du hockey M18 AAA, aucun joueur ne consomme cette substance. Si c’était le cas, des sanctions seraient émises. « On n’a pas fait de règle en tant que telle parce que ce n’est pas un problème. Les gouverneurs de nos équipes ont fait le tour de leurs personnels et ce n’est pas une pratique qui se fait vraiment », a conclu le directeur général de la Ligue de développement du hockey M18 AAA du Québec, Yannick Gagné.

La consommation d’ammoniaque ne semblerait pas non plus être un problème de santé publique. « Ça peut procurer de l’euphorie pour les personnes qui le consomment, mais on n’a pas de signalement en santé publique », a partagé le médecin-conseil à la Direction de la santé publique, le  Dr. Jean-François Betala Belinga.

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