L’ère de contenu profite aux photographes

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Une photo signée Pigment B.

Même si faire de la photographie est plus accessible qu’auparavant en raison des téléphones cellulaires dotés d’une caméra à la fine pointe de la technologie ou d’appareils photos numériques à portée de main, les professionnels de la région ne se sentent pas menacés.

«On est dans une ère de contenu. Les gens veulent de plus en plus d’images», explique le photographe saguenéen Jean-Michel Decoste. En conséquence, il pense que les réseaux sociaux amènent les gens à produire plus vite et alors à publier, parfois, des photos un peu moins léchées.

De son côté, la photographe Marilyn Bouchard de Pigment B pense que la quantité amène les gens à être plus difficiles, plus critiques. Dans cette période où l’image est omniprésente, «les photographes professionnels sont engagés pour faire un peu n’importe quel type de photo», conçoit Mme Bouchard.

La photographe Karyne Gagné reconnaît pour sa part, qu’il y a davantage de concurrence, mais qu’elle est nécessaire. «Il en faut des photographes de fin de semaine pour combler le besoin», dit-elle.

«Je pense que je suis privilégiée, j’ai une clientèle fidèle», répond la photographe Marilyn Bouchard. Elle estime que l’expérience qu’elle a acquise au cours des neuf dernières années et son parcours artistique lui permettent de dénicher toujours et encore plus de travail.

Il y a quelques années, peu de femmes se faisaient photographier enceintes, alors qu’aujourd’hui, Mme Gagné explique qu’elle fait davantage de séances de maternité pour des clientes.

Démystifier le vrai du faux

Les gens restent, toutefois, en mesure de voir la différence en ce qui a trait à la qualité d’une image. «Si tu es un bon photographe, surtout dans la région, tu vas te distinguer facilement», pense Mme Gagné.

Même si les prix d’une séance photo peuvent sembler élevés, M. Decoste pense que le client doit comprendre qu’il achète un produit qui lui permet de promouvoir son image.

Quant à Marylin Bouchard, elle estime que les consommateurs magasinent davantage un prix plutôt qu’un portfolio, et c’est là que le client est quelquefois déçu. «Le portfolio est primordial», conclut la photographe.

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