Logements sociaux | Un besoin pressant partout dans la région

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Le Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU) et Loge m’entraide confirment le besoin urgent de logements sociaux à Saguenay puisque les locataires ont le second revenu le plus bas au Québec après ceux de Trois-Rivières.

Ce constat a été fait lors de la présentation lundi matin des données locales du septième Dossier noir sur le logement et la pauvreté. Ce contrat a été réalisé à partir des données du recensement de 2016 de Statistique Canada.

 Le revenu médian des personnes qui consacrent 50 % de leur rémunération au loyer est de 12 423 $ et c’est 24 870 ménages locataires qui consacrent plus de la norme de 30 %  de la ville pour se loger.

La porte-parole du FRAPRU, Véronique Laflamme, soutient que ce sont donc plus de 2 905 locataires qui consacrent plus de la moitié de leurs revenus pour payer leur logement. «Ça les oblige à faire des choix déchirants et à couper dans leurs autres besoins essentiels au détriment de leur santé», soutient-elle.

Les personnes seules, les personnes âgées et les jeunes sont les plus nombreux à payer un pourcentage trop élevé de leurs revenus en loyer, mais les femmes sont aussi considérées plus enclines à avoir des problèmes de logement en raison de leur salaire nettement inférieur de 8 481 $ à celui des hommes locataires. Bien que ces données se soient améliorées entre 2011 et 2016, c’est un écart plus grand que dans l’ensemble du Québec.

La solution durable

Les organismes ont lancé un message clair à la députée de Chicoutimi et ministre des Affaires municipales de l’habitation du gouvernement du Québec, Andrée Laforest, en soutenant qu’elle peut faire une réelle différence afin de faire progresser le droit au logement.

«Nous sommes à la veille de la rentrée parlementaire et la Coalition Avenir Québec s’est engagée durant la campagne à débloquer les logements pris dans la machine, en raison du manque de financement du programme AccèsLogis. On espère que le financement attendu et promis par le gouvernement va arriver dans la mise à jour économique et financière du 3 décembre», soutient Mme Laflamme.

Selon les organismes, ce ne sont pas les moyens financiers qui manquent puisque le Québec est en surplus budgétaire de 2,3 milliards $. Leurs attentes envers cette mise à jour financière et économique sont élevées, puisque ce sera l’occasion pour eux de savoir s’il y a une réelle volonté de faire mieux dans le secteur de l’habitation.

«Il faut débloquer les logements pris dans la machine, mais pour que des projets comme la Coop de la Solidarité puisse voir le jour, il faut bonifier le programme AccèsLogis»,  conclut Véronique Laflamme.

 

 

 

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