Arvida reconnu comme site patrimonial
Le gouvernement du Québec a officialisé dimanche matin à la bibliothèque d’Arvida que ce secteur devient le 13e site patrimonial dans la province et le premier au Saguenay—Lac-Saint-Jean.
C’est la ministre québécoise de la Culture et des Communications, Nathalie Roy, qui en a fait l’annonce en compagnie de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation et responsable de la région, Andrée Laforest, ainsi que de la mairesse de Saguenay, Josée Néron. «Ce matin, nous venons officiellement protéger les caractéristiques d’un territoire unique en son genre. Nous nous assurerons également de mettre en valeur une histoire riche, des souvenirs marquants et un milieu exceptionnel pour plusieurs générations de Saguenéens», a déclaré Mme Roy d’entrée de jeu.
Pour ce faire, la Ville de Saguenay et le Ministère investiront chacun 200 000 $ annuellement pour un total de 1,2 million de dollars pour les trois prochaines années afin de soutenir la restauration au besoin des immeubles résidentiels dans le périmètre patrimonial. Celui-ci se limite aux extrémités nord et sud de la rue Powell en plus d’inclure, d’ouest en est, le boulevard Saguenay à la hauteur de la rue Deschênes jusqu’à celle de la rue Lavoisier, en excluant l’usine de Rio Tinto Alcan.
En plus, un plan de conservation du site sera élaboré dans les prochains mois. «Ce plan va nous permettre de connaître les actions à entreprendre pour mettre encore plus en valeur le site, par exemple avec des centres historiques. Plusieurs possibilités sont sur la table présentement», explique Josée Néron.
Le couronnement de 20 ans de travail
Cette inclusion d’Arvida parmi un groupe sélect de sites patrimoniaux qui comprend entre autres le Vieux-Québec, le Vieux-Montréal et l’île d’Orléans est une nouvelle procurant de la fierté à la population, mais également à ceux ayant travaillé sur le projet. «Nous avons vraiment pris le dossier d’Arvida à cœur. C’était la suite de tous les efforts mis dans ce dossier-là dans les 20 dernières années avec la présence de Carl Dufour qui a très bien travaillé le dossier comme conseiller du secteur», mentionne Mme Laforest.
La prochaine étape dans ce dossier sera d’inscrire Arvida à la liste indicative fédérale en vue d’obtenir la reconnaissance de l’UNESCO.