Du potentiel en région pour l’art du déplacement

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L’art du déplacement (ADD), mieux connu sous le nom de «parkour», a du potentiel pour se développer dans la région, selon le co-fondateur de l’Académie québécoise d’art du déplacement, Vincent Thibault.

Une «certaine demande existe en région», selon Vincent Thibault. «Souvent, ce qu’il manque aux régions, ce sont les ressources. Il n’y a pas nécessairement de clubs ou de professeurs basés en région», soutient M. Thibault, en entrevue téléphonique.

L’art du déplacement est une discipline née dans le début des années 1990, mais popularisée au tournant des années 2000 en banlieue parisienne. Elle consiste à franchir des obstacles (bancs, murets de béton, barrières, rampes si pratiqué en milieu urbain) par des mouvements rapides et souvent vus comme acrobatiques, sans matériel extérieur.

L’art du déplacement peut se pratiquer n’importe où, selon Vincent Thibault.«Les gens ont tendance à penser qu’il s’agit d’une discipline purement urbaine, et certaines personnes vont avoir envie de pratiquer la discipline mais vont se limiter en se disant qu’ils ont besoin de demeurer en ville, ce qui n’est pas nécessairement vrai, explique-t-il. Quelques membres des fondateurs originaux ont commencé à s’entraîner en campagne, dans un milieu très différent de la banlieue parisienne. Il faut utiliser son imagination : tout peut être un obstacle.»

Des cours ont déjà été organisés en région dans le passé, après invitation d’un professeur, selon M. Thibault, et la réponse dans quelques régions a été «surprenante».

L’art du déplacement peut se pratiquer n’importe où, selon Vincent Thibault.

Une discipline qui s’adapte

Adepte de la discipline, Émilie Côté, conjointe de M. Thibault et originaire de Saint-Prime, pense quant à elle que la scène n’est pas particulièrement développée en région en partie «dû à l’infrastructure». «On ne se le cachera pas, en général, il faut un mobilier urbain assez important, ce qu’il n’y a pas vraiment en région, à moins d’avoir un parc dédié pour cela.»

Malgré tout, Mme Côté affirme qu’il peut y avoir un potentiel en milieu plus naturel. «On peut adapter la discipline au milieu. Un rocher ou un tronc d’arbre va devenir un obstacle sur lequel tu peux faire des déplacements, explique-t-elle. Si j’avais à organiser un cours en région, c’est certain que ce ne serait pas de la même manière qu’un cours en milieu urbain.»

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