Minuit Phosphène, propulsé par les radios étudiantes

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Julien B. Gauthier et Marie-Ève Lavalée forment le duo Minuit Phosphène. Photo: Raphael Tremblay

Le groupe émergent saguenéen Minuit Phosphène a gagné en popularité cet automne grâce à la radio étudiante de l’Université de Montréal, CISM 89,3 FM. Le duo a vu une importante augmentation de ses écoutes après avoir gravi les échelons du palmarès de cette radio.

 Les émissions musicales indépendantes sont les meilleures amies des artistes underground, selon Minuit Phosphène. Le groupe, composé de Marie-Ève Lavalée à la voix et de Julien-B Gauthier à la musique, a une sonorité du style shoegaze. Ce style se caractérise par une multiplication des effets sur les instruments et la voix qui crée une ambiance planante. Comme c’est un son encore peu entendu au Québec, le duo ne vise pas d’entendre ses chansons sur des postes populaires.

« On ne s’attend pas à passer dans les radios commerciales parce que c’est tellement un style musical qui est canné d’avance », affirme Julien B. Gauthier.

Si les radios commerciales ont un format précis, les radios étudiantes, de leur côté, laissent plus de place à la diversité des styles musicaux.

« Elles font jouer de la musique différente et pas nécessairement pour plaire à un public précis. C’est une expérience d’écoute, décrit Marie-Ève Lavalée. Ce sont vraiment des radios qui aiment faire découvrir des artistes émergents. »

Ces postes créent un univers à part où peuvent s’épanouir les artistes qui sortent du cadre. « Il y a d’autres radios ensuite qui regardent les palmarès des radios universitaires pour s’inspirer », explique Julien B-Gauthier.

Le single « À court de souffle» est monté jusqu’en troisième place du palmarès de CISM 89,3. La chanson s’est aussi taillée une place dans des playlists Spotify. Cela a permis au groupe de se faire entendre à l’extérieur du pays. « On est écouté aux États-Unis, en Europe et même en Amérique latine », se réjouit le musicien du groupe.

Un style à part

Le son de Minuit Phosphène s’apparente à celui des années 1980. Leurs chansons font planer l’auditeur dans un mélange de guitares distortionnées, de synthétiseurs et de vocaux perdus dans une brume d’effets électros.

Marie-Ève Lavalée et Julien B. Gauthier forment aussi un couple. C’est lorsque la pandémie leur a offert du temps pour faire de la musique ensemble qu’ils ont commencé à travailler sur ce projet.

Après avoir sorti deux singles sur toutes les plateformes d’écoute, le duo prépare un EP qui paraîtra au courant des prochains mois.

 

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