Moins de subventions pour les courts métrages

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Le comédien et réalisateur, Étienne Galloy, est le porte-parole de la 28e édition du Festival REGARD. (Photo : Courtoisie)

Au Québec, l’écart entre les subventions pour les courts métrages et les longs métrages est grand et le délai d’attente est le même. La Société de développement des entreprises culturelles (SODEC) peut remettre une somme totale de 115 000$ pour les films courts versus 750 000$ pour les longs.

« C’est fou que ça prenne environ le même temps de faire financer un court métrage et un long métrage pour parfois le dixième du budget », souligne le réalisateur et comédien, Étienne Galloy. Il ajoute que s’il est possible d’avoir accès à tous les fonds possibles offerts au Québec, le budget peut s’élever entre 400 000 à 500 000 $.

Le budget varie en fonction du projet. Dans le cas du réalisateur de La trente-deuxième saison, Charles-Émile Lafrance, il a mis que 72$ pour faire son court métrage documentaire. Il était le seul à travailler sur la réalisation de son documentaire.

Pour les réalisateurs, produire un court métrage représente des économies. Selon Québec Cinéma, le budget pour un long métrage s’élève à environ 3,9 millions de dollars tandis qu’un film plus court représente en moyenne 145 000 $.

 

Charles-Émile Lafrance a remporté un prix en 2023 au Festival REGARD. (Photo : Courtoisie)

Gagner en expérience

Produire un court métrage peut servir d’expérience pour les réalisateurs qui commencent dans le domaine du cinéma. Québec Cinéma explique sur leur site que le court métrage est souvent utilisé pour les premières expériences. C’est une manière de se faire connaitre, mais aussi de développer son style.

« J’ai entendu beaucoup d’artistes dire que ce qui est agréable avec le court métrage, c’est que ça représente un beau terrain de jeu pour créer tout ce qu’ils veulent. Il y a moins de critères. C’est un art très libre », exprime la directrice des communications du Festival REGARD, Laurie Fortin.

La principale différence

Le porte-parole de la 28e édition du Festival REGARD, Étienne Galloy, a travaillé sur des courts métrages et des longs métrages. Selon ses expériences, il ne remarque pas de différences entre les deux types de film. La seule chose que M. Galloy a remarquée c’est la charge de travail.

« Plus le film est long, plus il y a des journées de tournage, du montage et de l’écriture pour le scénario. Sincèrement, je trouve que c’est la même chose. Simplement que toutes les étapes demandent plus de temps », croit-il.

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Le format qui est le plus regardé est le long métrage en raison de la diffusion dans les salles de cinéma ainsi que sur des sites de visionnement. Les films de moins de 30 minutes ne sont pas aussi visibles pour le public, selon Mme Fortin.

Charles-Émile Lafrance a eu de la difficulté à se lancer dans son documentaire, car il ne consomme pas ce format. « Quand tu veux faire un film, tu commences souvent par un court. Je n’en regarde pas donc c’est sûr que c’était un défi pour moi. C’est un format que j’ai appris à découvrir en le faisant », mentionne l’homme derrière la réalisation de La trente-deuxième saison.

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