Un festival pour rire… des festivals
Créer un festival pour rire de la prolifération des… festivals. C’est l’idée qu’ont eue Félix Simard et Maxime Milette, organisateurs de l’anti-festival Jésus est en Christ.
«J’ai décidé de créer ce festival parce qu’il y a beaucoup de festivals qui se créent sur tout et n’importe quoi», explique Félix Simard. En effet, près 9,4% des festivals organisés à la grandeur du Québec se tiendraient dans la région, selon les données de Événements Attractions Saguenay.
Jésus est en Christ aura lieu le 21 décembre prochain au CAVÔ de Chicoutimi. Une seconde édition pourrait avoir lieu au courant des prochains mois, avec d’autres groupes musicaux.
L’idée de créer un festival pour rire des festivals est venue à Félix Simard et Maxime Milette de façon spontanée. «Ça c’est fait sur un coup de tête. Il y a deux semaines, on voyait plusieurs de nos amis répondre “Présent“ à plein de festivals sur Facebook. On trouvait qu’il y en avait beaucoup trop, donc nous avons créé un événement sur Facebook à notre tour pour déplorer la surcharge de festivals dans la région», dit M. Simard.
La conseillère en recherche et analyse pour Événement Attraction Québec, un organisme à but non-lucratif regroupant les festivals et les événements du Québec, Luce Proulx, explique que le nombre de festivals dépend du contexte socio-économique. «En temps de crise économique, il y aura beaucoup moins de festivals, mais la moyenne reste semblable. Il y a toujours près de 500 festivals qui sont membres avec nous. Il y a plusieurs festivals indépendants partout au Québec. Il y en a probablement plus, mais c’est plutôt représentatif.»
Selon M. Simard, les festivals désavantagent les artistes et les consommateurs de musique. «Les événements dictent les tournées des artistes. Pour les amateurs de musique, les festivals sont très dispendieux et souvent, on ne profite pas à 100% de l’événement. Il faut parfois choisir entre deux artistes qu’on apprécie ou encore on y va pour un seul artiste. Donc ça apporte moins de public à certains artistes que nous serions allés voir habituellement, sinon on assiste au spectacle sans l’écouter en attendant notre chanson préférée», déplore l’organisateur de l’anti-festival.