Aires protégées au lac Kénogami | Un appel à la mobilisation

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Des villégiateurs sont préoccupés par les coupes forestières qui ont cours dans l’aire protégée à l’étude au sud du lac Kénogami. Mardi soir, à l’hôtel Delta de Jonquière, lors d’un colloque, ils ont décidé de mobiliser des acteurs du milieu, des organismes et les citoyens. Un peu plus de 50 personnes ont répondu présentes.

Les villégiateurs discutent de l’aire protégée au sud du lac Kénogami.

Les villégiateurs ont voulu débattre de l’avenir du territoire reconnu pour son potentiel récréotouristique et de son aspect de conservation. Action Boréal, la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) ainsi que différents organismes et spécialistes environnementaux étaient entre autres présents.

Les organisateurs du colloque trouvent essentiel que la population régionale se mobilise pour réactiver le dossier de reconnaissance de l’aire de préservation projetée. Le dossier doit s’accélérer si le gouvernement du Québec souhaite respecter son engagement de protéger 17% de son territoire continental avant la fin de 2020 en créant des aires protégées. « Le Saguenay—Lac-Saint-Jean est constitué de 6 % d’aires protégées avec, en banque, des propositions qui permettraient d’atteindre 12 %», a expliqué le représentant de la SNAP, Pier-Olivier Boudreault.

Les organisateurs ont ajouté qu’il est urgent d’agir du fait que les coupes forestières découlant du plan d’aménagement spécial sont en train de réduire à néant la qualité du paysage. Lors de la soirée, le porte-parole des villégiateurs et animateur de la soirée André Douillard s’est interrogé sur la différence de profit entre la coupe de bois et les activités de récréotourisme. « Pour 1$ investi dans le l’écotourisme, c’est environ 6$ de profit dans les parcs nationaux. Ça serait sensiblement la même chose pour les aires protégées», a affirmé M. Boudreault.

De plus, la qualité de l’eau est un aspect que les villégiateurs et résidents du coin prennent aussi en compte dans les conséquences des coupes drastiques. Le bassin versant du lac Kénogami est la source d’approvisionnement en eau potable pour plus de 80% de la population de Ville Saguenay.

André Douillard a voulu rappeler au public que des consultations publiques se tiendront entre le 10 février et le 5 mars prochains et que le dossier des coupes forestières sera débattu en Cour supérieure, les 10 et 11 mars.

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