Techniques d’éducation à l’enfance | 125 000 $ investis dans un nouveau laboratoire d’observation

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Le Cégep de Jonquière a inauguré mercredi matin au coût de 125 000 $ son nouveau laboratoire d’observation de psychomotricité en Techniques d’éducation à l’enfance, qui permettra d’augmenter les heures d’observation du développement global de l’enfant et de l’intervention éducative des étudiants.

«Avec ce laboratoire, le Cégep de Jonquière démontre encore l’importance d’investir dans cette grande richesse qu’est l’enfance», précise le directeur des études au Cégep, Mario Julien. (Photo: Alexandre Brière)

Ce nouveau lieu d’apprentissage facilitera le mouvement libre et sécuritaire des enfants. Il permettra aux étudiants et aux éducateurs de savoir où se situent les enfants dans plusieurs aspects de leur développement (moteur, intellectuel, affectif et social).

«Pour avoir une bonne intervention éducative, il est important d’observer afin de savoir comment stimuler l’enfant de façon adaptée. Par exemple, on veut savoir où il est rendu au point de vue moteur, donc s’il est capable de ramper, sauter et grimper. Il doit aussi apprendre à négocier et à partager. Parfois, certains enfants ont davantage de blocs en mousse que les autres, donc ils doivent se partager le matériel et jouer entre eux», explique le responsable de la coordination départementale en Techniques d’éducation à l’enfance, Marc Boucher.

Lors de chaque période d’observation, les étudiants se trouvent dans une salle miroir dotée de 26 postes d’écoute et ils analysent une caractéristique précise. La salle est multifonctionnelle et peut être configurée de différentes façons, selon les besoins pédagogiques, puisqu’elle peut accueillir divers groupes d’âge, allant des poupons à l’âge scolaire (0-12 ans).

«On privilégie toujours quelque chose à regarder comme le type d’intervention de l’éducatrice, le développement langagier ou les capacités motrices de l’enfant. Nos étudiants prennent énormément de notes et souvent, ça sera accompagné d’un rapport d’observation qui permettra de mieux connaître l’enfant», souligne M. Boucher.

Les étudiants de troisième année du programme profitent grandement de cette nouvelle salle d’observation, bien différente de l’ancienne, en majeure partie grâce au miroir qui sépare littéralement les enfants des étudiants, ce qui crée un environnement plus naturel pour les jeunes.

«Cette nouvelle version est vraiment bien, car les enfants ne nous voient pas. Ils sont donc plus enclins à jouer au lieu de nous regarder. On regarde attentivement chacun de leurs gestes. Par exemple, l’interaction avec les autres, comment ils grimpent, quel est leur côté dominant, qu’est-ce qu’ils utilisent en premier, est-ce qu’ils sont hésitants à sauter. Cette salle met des images sur la théorie qu’on voit en classe, c’est donc plus facile de savoir ce qu’il faudra observer lorsqu’on sera dans un milieu de travail», précise Célia Turpin, une étudiante en Techniques d’éducation à l’enfance.

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