La vie, la plus grande des cérémonies
«Merci à la vie; elle est la plus grande des cérémonies.» C’est le message que souhaite faire passer Marcel Pitikwe, survivant du pensionnat autochtone de Pointe-Bleue, qui donnait une conférence au Pavillon de la culture des peuples autochtones Rio Tinto, à l’UQAC, mercredi.
Ophélie Babin
«En tant qu’étudiants autochtones à l’université, nous n’avons pas beaucoup de documents pour appuyer nos travaux. Surtout ceux à propos des pensionnats», souligne Stacy Awashish, une étudiante à l’UQAC, alors qu’elle présentait l’invité.
En conférence afin de parler de son premier livre, «Nipekiwan: Je reviens», l’homme qui travaille en relation d’aide depuis 1993 raconte avec une voix sereine son histoire. «Au pensionnat, on a vécu beaucoup de violence de toutes sortes», confie-t-il.
Une douce odeur de sauge plane dans la salle Nitilnu-aitun de l’UQAC, où se trouve une quinzaine de personnes. Relatant que la spiritualité autochtone a été un allié de taille dans sa reconstruction, il mène maintenant des rituels et des cérémonies de hutte de sudation afin d’aider les autres dans leur cheminement.
«Mon rêve, c’est de voir les Autochtones et les Allochtone se réconcilier, tant au Québec qu’au Canada». Alors qu’on peut apercevoir de l’autre côté du pays des pancartes statuant que «the reconciliation is dead», soit que la réconciliation est morte en français, M. Pitikwe affirme que cette étape alliant les deux communautés demeure très importante, voire primordiale. «La réconciliation commence toujours avec soi-même», explique M. Pitikwe. Elle se fait ensuite avec la famille, l’entourage puis avec la communauté.
«Nikanite; allez de l’avant les étudiants autochtones, n’arrêtez jamais de marcher», conclut l’Atikamekw de Wemotaci, calme et encourageant.