Audiences du BAPE: Le gaz naturel liquéfié mis sous la loupe
À l’occasion de la quatrième journée des audiences du BAPE sur le projet GNL Québec, jeudi, un expert du ministère de l’Environnement a affirmé que le gaz naturel liquéfié prôné par Énergie Saguenay pourrait, dans une dizaine d’années, ne plus être considéré comme une énergie de transition.
« Au fur et à mesure qu’on avance dans le temps, [le gaz naturel] sera de moins en moins considéré comme une énergie de transition et il sera éventuellement carrément considéré comme une émission polluante », de dire l’expert en émissions de gaz à effet de serre du ministère de l’Environnement du Québec, Sergio Cassanaz.
Énergie Saguenay soutient toutefois que son gaz naturel pourrait réduire l’empreinte écologique planétaire en remplaçant d’autres énergies plus polluantes comme le charbon ou le mazout.
Un projet carboneutre, mais dans quelle mesure?
L’entreprise québécoise prévoit aussi un bilan nul en matière d’émissions de gaz à effet de serre pour son complexe industriel de liquéfaction. Parmi les projets étudiés pour compenser leurs émissions de GES, Énergie Saguenay propose entre autres la plantation d’arbres, la récupération et la réutilisation de la chaleur du procédé et, en dernier recours, l’achat de crédits carbone compensatoires.
Plusieurs citoyens ont toutefois pris la parole pour dénoncer que le nombre de GES émis par l’extraction et l’exportation du gaz naturel liquéfié d’Énergie Saguenay n’était pas comptabilisé dans les prédictions de l’entreprise. « Supposément que l’extraction de la ressource, qui est extrêmement polluante, ne doit pas être considérée sous prétexte que ce n’est pas sous notre juridiction », a déploré le porte-parole du Pacte pour la transition, Dominic Champagne.