Euthanasie à domicile | Une manière de faire unique en région

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Image d’illustration. Photo : Titouan Bussiere

Voir les animaux partir en paix. C’est ce qui motive la médecin vétérinaire Christine Fortin, qui fait des euthanasies à domicile. «En allant chez les gens, l’animal se sent confortable et en sécurité», affirme celle qui est la seule à offrir ce service dans la région.

Dans le confort des habitations, la Dre Christine Fortin accompagne les familles en deuil lors de l’euthanasie. La mort de sa bête est toujours une expérience traumatique, pour l’animal comme pour ses propriétaires, mais qui peut être mieux vécue par certaines personnes lorsque faite à domicile.

La docteure souligne que, dans un contexte normal, l’euthanasie se passe en clinique, où la famille endeuillée peut ou non assister à la procédure. «Devoir emmener son animal et repartir sans est très difficile. Pour certains animaux lourds, il est aussi très difficile de les déplacer, ajoute la vétérinaire. Le but de l’opération est de minimiser le stress, pour la famille comme pour l’animal. Il est très bénéfique pour permettre le deuil des propriétaires de voir leur animal partir en paix, en toute intimité. Il mérite de partir sans douleur et dans la dignité, entouré de ses proches.»

L’accompagnement est primordial

Selon la Dre Fortin, une grande partie du travail consiste à accompagner les familles tout au long du processus. Pour l’euthanasie à domicile, la docteure commence par expliquer la procédure, puis elle injecte un sédatif léger à l’animal, afin qu’il soit détendu et ne souffre pas. Ensuite, la famille a au moins trente minutes pour profiter de son animal apaisé avant de lui dire au revoir. Finalement, une injection qui ralentit les fonctions vitales de l’animal est administrée, lorsque les propriétaires le décident. Mme Fortin insiste fortement sur le fait qu’elle ne procède à aucune action sans le consentement total de la famille.

La médecin vétérinaire Fortin mentionne toutefois que la famille peut changer d’avis à tout moment, et qu’elle peut aussi prendre le temps dont elle a besoin avec l’animal. «Les propriétaires doivent se sentir en contrôle total.»

D’après la vétérinaire, l’accompagnement des enfants est primordial. «Il faut leur expliquer pourquoi leur ami doit partir, et garantir un suivi sur plusieurs jours pour s’assurer qu’ils puissent comprendre les événements, assure-t-elle. La date de l’euthanasie peut aussi être repoussée s’ils ne se sentent pas prêts.»

Après s’être inscrite à la Humane Society Veterinary Medical Association (HSVMA), Christine Fortin s’est donné comme mission de permettre le départ d’un animal en détresse sans douleur ni souffrance, grâce à l’anesthésie générale.

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