Gaillards football : cauchemar pour les joueurs étrangers
L’annonce de l’annulation de la saison de football collégial en raison de la COVID-19 a eu l’effet d’une véritable onde de choc pour les joueurs étrangers des Gaillards du Cégep de Jonquière. Plusieurs d’entre eux avaient de grandes attentes pour cette année et ont fait de maints sacrifices afin de pouvoir pratiquer leur passion au Québec.
« On quitte nos familles pour venir jouer dans un pays qui détient une tout autre culture. On se donne corps et âme afin d’atteindre nos objectifs. Le fait de voir nos efforts s’écrouler de la sorte a eu l’effet d’une bombe », exprime le jeune homme originaire de Bordeaux en France, Kylian Freslon.
Cette nouvelle est venue chambouler le parcours d’un grand nombre de joueurs pour qui c’était leur dernière année. « Je comptais beaucoup sur cette saison pour exploser et taper dans l’œil des recruteurs. C’était ma dernière chance de gagner des points en lien avec le processus de recrutement universitaire », confie le finissant.
Il spécifie qu’il a quand même été chanceux comparativement à d’autres. « Je suis arrivé à me débrouiller avec ce que j’ai fait l’année dernière, mais ce n’est pas le cas pour tout le monde. Une grande partie des joueurs vétérans ne pas pourront pas poursuivre leur carrière au niveau universitaire », ajoute-t-il. Parmi les 10 joueurs internationaux faisant officiellement partie de l’équipe cette année, sept de ces joueurs étaient des « dernières années».
Partir ou rester
En voyant leur rêve universitaire disparaître en poussière, beaucoup de joueurs ont eu l’idée de tout lâcher pour ainsi retourner en France. « Il y a un grand nombre de mes coéquipiers qui ont de la difficulté à relever la tête. Certains vont clairement retourner dans leur pays », témoigne l’ailier défensif des Gaillards.
En ce qui concerne les joueurs qui sont admissibles à revenir l’an prochain, l’entraîneur-chef des Gaillards de Jonquière, François Laberge, n’est pas inquiet. « Ils ont dans l’optique de rester. Ils ont un grand sentiment d’appartenance envers l’équipe donc je ne suis pas nerveux », affirme-t-il.
Même si cette saison de seulement un match a laissé un goût amer à toute l’organisation, l’équipe d’entraîneurs demeure tout de même confiante en ce qui concerne l’année prochaine. « Nous croyons fermement qu’une saison sera possible l’an prochain et que la ligue va avoir appris de ses erreurs », conclutM.Laberge.