Saison annulée: le salaire des entraîneurs écope
Dans le monde du sport, les entraîneurs connaissent des moments difficiles avec les saisons qui ont été réduites, voire même annulées, depuis le début de la pandémie. Leur salaire en subit les contrecoups.
L’entraîneur-chef du Marquis de Jonquière, Bob Desjardins, connaît déjà une perte dans ses revenus salariaux. « L’année dernière, puisqu’il n’y a pas eu de séries éliminatoires, l’organisation a perdu beaucoup de revenus et, du même coup, j’ai écopé d’une réduction de salaire. Déjà, cette saison, je sais que j’en mange une claque », confie-t-il.
Dans la Ligue nord-américaine de hockey, les activités ont été repoussées jusqu’au mois de janvier. Sans affrontements en raison de la COVID-19, l’entraîneur du Marquis verra son salaire réduit une fois de plus : « Disons que je trouve ça plate. Je suis anxieux pour le futur puisque ce sont mes revenus et c’est ma vie », témoigne l’homme derrière la cravate.
Des réalités différentes
Gérées à l’interne, les réductions de salaire varient selon les sports, les catégories et les établissements : « C’est variable d’un établissement scolaire à un autre, j’ai entendu des histoires où il y a des entraîneurs qui ont perdu leur salaire voire même leur emploi et d’autres qui n’ont subi aucune conséquence », explique le président-directeur général du Réseau du sport étudiant du Québec, Gustave Roel.
L’entraîneur de l’équipe de football au Cégep de Chicoutimi, Nick Menachi, continue de travailler même si la saison 2020 vient d’être annulée. D’ailleurs, il a souligné que son contrat s’étend sur une année : « En ce moment, je me prépare déjà pour l’an prochain. Je regarde nos options avec nos joueurs de première et deuxième années, donc je n’arrête pas vraiment de travailler en dehors des parties».
Nick Menachi a bien d’autres projets qui le gardent actif dans son poste d’entraîneur. « Moi et François Laberge (coach des Gaillards du Cégep de Jonquière) venons tout juste d’organiser un événement commun pour nos joueurs de football qui en étaient à leur dernière saison afin de leur offrir la chance de se faire valoir malgré la situation », soutient-il. Les deux entraîneurs ont organisé une journée d’épreuves physiques filmées afin d’offrir de la visibilité aux joueurs de dernière année par les universités québécoises.