La procrastination accentuée par la session virtuelle
Sombrer dans la procrastination est une avenue fréquemment empruntée par les étudiants depuis le début de l’année scolaire à distance, selon deux techniciennes en éducation spécialisée. Elles ont cependant démontré mercredi dans le webinaire Contrer la procrastination, présenté par l’Université du Québec à Chicoutimi, que de nombreuses stratégies peuvent contribuer à remédier à cette situation.
« Ce qui est difficile avec ce que l’on vit actuellement avec les cours en ligne, c’est que notre ordinateur devient autant, pour notre cerveau, un synonyme de travail que de divertissement », a expliqué la technicienne en éducation spécialisée à l’UQAC, Laurie Lavoie. Elle suggère de réserver une pièce du domicile aux études, et une autre aux loisirs afin de mieux faire la distinction entre ces sphères.
L’éducatrice spécialisée Marilyne Power-Munger, a appuyé les propos de sa collègue en déclarant que ce sont les écrans qui sont la plus grande cause de la procrastination : « C’est très tentant d’aller se divertir, alors que l’on est à un clic de la satisfaction, et de la fuite », a-t-elle précisé.
Les intervenantes ont affirmé que le phénomène de la procrastination n’est pas lié à de la paresse. Il s’agit plutôt d’un « un mécanisme de fuite pour se protéger de la peur », selon Mme Lavoie.
Les conférencières ont comparé la procrastination à un cercle vicieux. Plus une personne remet ses tâches, plus elle ressentira de l’anxiété, ce qui l’amènera à effectuer des activités afin de diminuer son stress, sans jamais réaliser le travail initial.
Les éducatrices ont cerné que la faible confiance en soi, un travail demandé peu agréable, les distractions et un délai de remise éloigné sont les principales causes de la procrastination.
Cesser de remettre au lendemain
Prioriser les tâches importantes, utiliser une minuterie pour planifier les pauses d’études et s’engager à travailler avec un ami sont quelques-unes des astuces proposées par les intervenantes. Elles considèrent aussi primordial que les étudiants relèvent les raisons pour lesquelles ils procrastinent, afin d’y remédier.
Il est préférable pour la productivité d’effectuer plusieurs petites séances d’étude plutôt que de longues journées à travailler, selon les spécialistes. « La procrastination c’est difficile. On vous donne des trucs, mais ça reste un combat intérieur que tout le monde vit », a conclu Mme Lavoie.