Gratuivores poursuit sa mission malgré la COVID
Le fondateur des Gratuivores, Charles-Olivier Bolduc, est heureux de pouvoir continuer sa mission de militer contre le gaspillage et de redistribuer la nourriture, malgré le peu de ressources disponibles cette année, en raison de la COVID-19.
Le groupe des Gratuivores existe depuis mars 2018. C’est lors d’une séance de déchétarisme que M. Bolduc a eu une prise de conscience. « J’ai vu cette surabondance de produits dans les poubelles, parfaitement intacts. Je ne pouvais pas laisser ça se faire gaspiller, mais je n’en ai plus de besoin. Je n’avais pas le choix de partager », explique Charles-Olivier Bolduc. Un jour, il a affiché trois contenants remplis de nourriture sur Facebook et le tout est parti en une heure. Il continuait d’avoir des demandes, alors il a créé un groupe sur Facebook et plusieurs citoyens l’ont joint.
L’organisme à but non lucratif a comme principal donateur, depuis 2020, le Tigre Géant et pour des raisons économiques liées à la pandémie cette entreprise a moins de nourriture, ce qui affecte les Gratuivores. « Plus l’économie fonctionne, plus il y a de pertes et plus on est content. Les aliments qui sont jetés deviennent une donation et on peut plus en redistribuer au monde », exprime Charles-Oliver Bolduc.
Entre février et août 2020, l’organisme a connu une forte augmentation d’achalandage dans son nouveau local situé à Chicoutimi. Selon le fondateur, en raison de la COVID-19 les gens sont mal pris, ils ont faim et ils continuent de venir même s’il n’y a pas beaucoup de nourriture. « On va continuer d’ouvrir chaque jour. Même si on n’a rien, on a quelque chose, le peu qu’on a, on va le partager », souligne-t-il.
Le fondateur trouve décevant qu’il n’y ait pas plus de commerces qui cherchent à les aider en ces temps difficiles en fournissant leurs pertes. « Plusieurs d’entre eux jettent des tonnes d’aliments par jour ».
Il a aussi vu un changement dans le type de personnes qui utilise leurs services. « La clientèle itinérante allait plus dans les autres services avant, mais là elle commence à venir ici. Elle cherche les places, donc je ne comprends pas pourquoi les compagnies continuent de jeter », commente M. Bolduc.
Le groupe dispose maintenant de plusieurs points de chute, répartis partout en région, qu’il arrive à payer avec les dons qu’il reçoit. Charles-Olivier Bolduc a réussi à créer une communauté qui l’appuie et il est reconnaissant du support qu’il a. « Un jour il nous restait 200 $ dans le compte et j’ai lancé un appel à tous dans notre groupe Facebook et on est allé chercher un 1000 $ avec l’aide des membres », raconte le créateur des Gratuivores.