COVID-19: les secrets d’un tournage sécuritaire

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Grâce au travail acharné des producteurs et des réalisateurs, aucune éclosion ne s’est produite dans le milieu du cinéma et de la télévision jusqu’à maintenant. Sur chaque plateau une police sanitaire veille d’ailleurs au respect des règles de distanciation sociale.

 Les mesures sanitaires sur les lieux de tournage sont très strictes afin d’éviter la propagation du virus. « On est très bien équipé, on a toujours les masques, lunettes et visières. Il y a même une « police sanitaire » qui s’assure que toutes les mesures sont respectées », a énuméré le réalisateur de Faits Divers, Stéphane Lapointe. Tous les départements sont régis. Le matériel est constamment désinfecté et seulement les responsables du département des accessoires ont le droit de toucher le matériel.

Les acteurs sont classés en deux zones. Ceux de la zone 1 tournent exclusivement pour une série et ceux de la zone 2 peuvent travailler sur d’autres projets cinématographiques ou télévisuels. Alors, les acteurs de la zone 2 sont moins sollicités pour éviter une éclosion. « Ceux de la zone 1 peuvent être à un mètre de distance et, 15 minutes par jour, ils ont le droit d’être à moins d’un mètre. Les acteurs en zone 2 ne peuvent pas être à moins de deux mètres, ce qui complexifie les mises en scène », a ajouté le réalisateur.

Les bienfaits de la technologie

Certaines séries télévisées ont opté pour l’ajout de la COVID-19 dans leur histoire afin d’atténuer la présence des masques et de la distanciation sociale dans les écrans, tandis que d’autres ont opté pour les effets spéciaux. « On utilise des lentilles qui donnent l’impression que les acteurs sont plus près les uns des autres. On peut aussi mettre des plexiglas entre les acteurs et les relever au montage. Aussi, on utilise des têtes vertes qu’on remplace par la tête de l’acteur au montage », a expliqué Stéphane Lapointe.

Pour les productions, la pandémie peut avoir de graves répercussions monétaires si les risques n’ont pas été calculés d’avance. L’équipe publicitaire entourant le film Maria Chapdelaine tourné au Lac Saint-Jean et réalisé par Sébastien Pilote, était censé apparaître au cinéma le 18 décembre. La production avait toutefois vu juste pour empêcher des pertes considérables. « Nous n’avions pas encore fait de la publicité à la télé ou sur les panneaux publicitaires, alors nous n’avons pas eu à payer inutilement », a expliqué l’un des producteurs de la société Item 7, Pierre Even. En attendant le retour au calme, la production a pris la décision de promouvoir son film par le biais des réseaux sociaux.

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