La culture et les jeunes : une offre déficiente dans la région

Partagez :

L’offre culturelle pour les jeunes en région ne convient pas à la demande de ceux-ci. « Les jeunes consomment et voient la culture d’une façon différente. Ils sont encore là, c’est simplement que leur façon de s’y intéresser a changé », évoque la directrice générale chez Culture Saguenay-Lac-Saint-Jean, Gabrielle Desbiens.

Le bar culturel, La Nuit des Temps, offre un spectacle complètement différent sous la formule d’un cabaret. Humour, musique, impro, podcasts : tout y est. (Crédit photo : Marc-Antoine Le Moignan)

Un sondage réalisé par La Presse en 2016 prouve cette tendance à la hausse chez les jeunes âgés entre 18 et 35 ans. Cette tranche d’âge consomme davantage de culture que les adultes de 35 ans et plus.

Le problème à Saguenay : l’offre. « À une époque où je travaillais pour la Ville de Saguenay, nous avions fait un sondage qui révélait qu’il n’y a pas de salle en région qui offre un produit concret aux jeunes. Ils cherchent quelque chose de nouveau », explique Mme Desbiens. Cette proposition, déficiente dans la région, force les organismes à s’intéresser à de jeunes publics qui forgent « tout l’éventail de l’offre culturelle pour les années à venir au Saguenay-Lac-Saint-Jean ».

« Pour développer une offre culturelle dans les futures années, il faut s’intéresser aux jeunes publics, dit-elle. Plus on a de jeunes qui fréquentent tôt les arts et la culture, plus on va s’assurer d’avoir un public pour l’avenir. »

Un exemple qui parle aux jeunes

À Chicoutimi, le tout nouveau bar culturel ouvert il y a quelques semaines, La Nuit des Temps, propose un service totalement différent. Fini les billets traditionnels; les consommateurs doivent s’abonner de façon mensuelle où ils bénéficient de plusieurs événements.

« C’est surtout dans la façon de consommer le produit qu’on veut attirer les jeunes. On essaie de créer un modèle basé sur l’abonnement à la manière de Netflix ou Spotify », ajoute le copropriétaire, Alexandre Bédard.

Le fait d’offrir des spectacles individuels à bas prix intéresse cette clientèle; le budget ne permettant pas toujours aux jeunes de payer les billets à plein prix. « Le but, c’est que ça coute moins cher pour aller voir un seul spectacle, mais le client va débourser plus dans la culture parce qu’il va venir plus souvent et son budget sera plus grand. »

Partagez :