En temps de pandémie: les Canadiens épargnent plus

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Si l’économie se porte mal en ces temps de pandémie, l’épargne des ménages canadiens s’en sort plutôt bien. Au deuxième trimestre de 2020, le taux d’épargne des Canadiens est passé à 28,2 %, par rapport à 7,6 % au trimestre précédent et à 3,6 % au quatrième trimestre de 2019, selon les données de Statistique Canada.

« Dans la situation actuelle, les gens dépensent beaucoup moins et sont bien plus conscients de la précarité de leurs revenus, ce qui leur permet d’épargner », avance le conseiller en sécurité financière Jean-Michaël Boivin. Bien sûr, ce ne sont pas tous les ménages qui vivent mieux depuis le début de la pandémie, mais pour la majorité, la situation n’est pas critique.

L’aide gouvernementale versée aux Canadiens pendant la crise pandémique a fait augmenter de 10, 8 % le revenu disponible des ménages canadiens pendant le deuxième trimestre. À l’inverse, leurs dépenses ont diminué de 8,4 % pour les biens et de 16,7 % dans les services comme la restauration et les transports.

Deux scénarios

Selon l’économiste Gilles Bergeron, il est important de distinguer les deux groupes qui ont dû affronter la pandémie. « D’un côté, il y a les gens qui ont conservé leur emploi, ce qui leur a permis de faire de nombreuses heures supplémentaires en raison d’absence de collègues ou pour toute autre raison. Dans leur cas, les finances n’ont pas posé de problèmes, puisqu’ils ont eu un meilleur revenu qu’à l’habitude », mentionne-t-il. Cette augmentation de revenu vient également s’ajouter à une baisse de dépenses.

Quant au deuxième groupe, il est composé des gens qui ont perdu leur emploi et qui ont dû se tourner vers la Prestation canadienne d’urgence (PCU). Selon l’économiste, encore ici, deux classes sont observables, ceux qui avaient un faible revenu et qui a été augmenté grâce à la PCU et ceux ayant un revenu élevé qui ont dû vivre avec moins d’argent.

Les impacts économiques de la pandémie se font également ressentir chez les retraités. Pour certains qui travaillaient à temps partiel, les revenus ont augmenté dans le ménage avec l’aide gouvernementale et au contraire, ceux qui vivent grâce à leurs placements, les ont vus perdre en valeur rapidement.

Par ailleurs, bien qu’une hausse du nombre de faillites était attendue pour le mois de septembre, l’augmentation ne s’est pas encore fait ressentir près de deux mois plus tard. Voilà une raison de plus de voir du positif dans cette période, où les seules choses positives, sont les tests de dépistage.

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