Des mois d’attente pour l’assurance-emploi
Le gouvernement doit agir concernant les délais de traitement des dossiers d’assurance-emploi, selon le député bloquiste de Lac-Saint-Jean, Alexis Brunelle-Duceppe. Des retards allant de trois mois à un an ont été observés par le député, la porte-parole du Bloc québécois en matière d’emploi, de développement de la main-d’œuvre et de travail, Louise Chabot, ainsi que la directrice générale de Mouvement Action Chômage Lac-Saint-Jean, France Simard.
Lors d’une conférence de presse tenue à Alma mardi, les trois intervenant.e.s ont lancé un cri du cœur au gouvernement fédéral pour faire bouger les choses. M. Brunelle-Duceppe a constaté que l’assurance-emploi a besoin d’une réforme depuis une vingtaine d’années. En 2015, le gouvernement libéral avait promis une nouvelle réforme dans sa plateforme électorale, mais elle se fait toujours attendre en 2023. « Les dossiers des citoyens qui ont le droit à leurs prestations et qui ont travaillé pour ça s’accumulent sur les bureaux de Service Canada », affirme ce dernier.
Pour avoir droit à l’assurance-emploi, les demandeurs et demandeuses doivent avoir travaillé plus de 700 heures, et ce, selon la nouvelle règle mise en place en octobre dernier. Durant la pandémie, le gouvernement Trudeau avait diminué le nombre d’heures à environ 420.
Emplois saisonniers
Le secteur qui inquiète beaucoup est celui d es emplois saisonniers comme la pêche, l’agriculture ou le tourisme où il est difficile d’atteindre le quota de 700 heures. Les gens dépendent donc de l’assurance-emploi et selon le député bloquiste, un dossier sur quatre n’est pas traité dans un délai de 28 jours. « C’est complètement inacceptable. Les travailleuses et travailleurs sont laissés à eux-mêmes par manque d’efficacité du fédéral », explique-t-il.
Il ajoute qu’il espère ne pas voir dans les nouvelles qu’un travailleur ou travailleuse a vécu un évènement tragique et irréversible en lien avec l’assurance-emploi
Incompréhension des principaux intéressés
Les trois personnes présentes ont mentionné ne pas être en mesure d’expliquer l’inaction du gouvernement canadien dans le dossier. « On ne comprend pas ce que le gouvernement ne comprend pas », s’est exclamée Mme Simard.
Selon le communiqué émis lors de la conférence de presse, le gouvernement canadien se donne jusqu’en 2025 pour respecter les normes de services et réduire le nombre de demandes d’assurance-emploi.