Les snacks importés gagnent en popularité

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Des Oréo du Japon, des biscuits Nutella de l’Italie et du macaroni au Cheetos des États-Unis sont quelques exemples de collations qui peuvent être vendues dans des dizaines de magasins au Québec. Pour plusieurs propriétaires offrant ces snacks importés, la forte demande est due à de nombreux facteurs dont la grande ouverture d’esprit de la génération d’aujourd’hui, ainsi que la popularité de certains youtubeurs culinaires. 

 

La vente de bonbons, croustilles et boissons exotiques est désormais pratique courante dans de nombreux magasins du Québec. Les boissons gazeuses de la marque allemande Fanta, qui offre une multitude de saveurs inhabituelles telles que fruit du dragon, sont d’ailleurs très appréciées par la population.

 

 « De nos jours, les gens adorent apprendre des autres cultures et sont constamment à la recherche de nouveaux horizons », explique le propriétaire du Boréale Club à Chicoutimi, Jean-Christophe Pedneault. L’homme propriétaire du magasin dont l’ouverture remonte à six mois, pense que cette ouverture vers les autres nationalités fait en sorte que plusieurs personnes sont intriguées par les snacks importés.  

 

La culture du rap est également une instigatrice de cette mode. « Les rappeurs boivent souvent des boissons étranges et les gens veulent faire pareil », explique le propriétaire de la Cabane à Boucane située à Québec, Jonathan Pérusse. Ce dernier a confié que les boissons Faygo connaissent une popularité monstre grâce à une chanson du rappeur Lil Mosey qui a eu l’effet d’une bombe sur TikTok. 

 

Pour le propriétaire du Boréal Club, l’engouement autour de certains youtubeurs qui testent ces collations exotiques est aussi un joueur clé. Parmi eux, un Québécois nommé Gurky compte plus de 800 000 abonnés.  

Vingt-six sortes de fanta en provenance de quatre continents différents sont présentes dans le magasin Boréal Club à Chicoutimi. Photo : courtoisie

voyager sans réellement le faire 

 

En ces temps de pandémie où il est interdit de voyager, plusieurs adeptes considèrent que ces snacks importés leur permet de voyager tout en restant dans leur chez-soi. La Saguenéenne Annabelle Dubé commande régulièrement des boîtes mystères. Le concept est d’acheter une boîte sans savoir ce qu’elle contient. « Chacune d’elle offre des collations de pays différents allant de la Russie à l’Afrique. Chaque ouverture est une belle surprise », ajoute-t-elle. 

Selon l’homme d’affaires qui est dans la vente depuis 20 ans, Jonathan Pérusse, ces collations peuvent aussi permettre aux gens natifs d’endroits étrangers de pouvoir retrouver la « chaleur » de leur pays.  « Il y a un aspect chaleureux relié à la vente de ces produits. Ça met un sourire aux lèvres de plusieurs personnes », confie-t-il. 

 

Un travail demandant 

Selon les deux détenteurs de ce type de commerce, se procurer ces produits nécessite un travail de recherche acharné et un cercle de contacts énorme. « Nous devons constamment nous faire de nouveaux contacts provenant de partout dans le monde afin d’offrir des produits exclusifs », déclare Jean-Christophe Pedneault. Pour cette raison, les deux hommes ne pensent pas que les épiceries traditionnelles vont un jour mettre l’effort nécessaire afin de fournir ce genre de produits. 

 

La réglementation de ces produits exotiques est régie par l’Agence canadienne d’inspection des aliments. Selon la loi, les entreprises qui expédient des aliments afin de les fournir à des magasins de snacks importés, doivent avoir des licences qui approuvent leurs activités.

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