La taxe d’accise sur le vapotage jugée exagérée

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Jennyfer Laforge, gérante du Distinction Vape, est en désaccord avec la nouvelle taxe d’accise sur le vapotage. (Photo : Andréa Maheux)

Les liquides de vapotage sont désormais assujettis à une nouvelle taxe d’accise du gouvernement du Canada.

Adoptés le 1er octobre 2022, les produits taxés sont arrivés récemment dans les entrepôts des détaillants. La taxe est intégrée au produit à l’achat.

La gérante de la boutique Distinction Vape à Jonquière, Jennyfer Laforge, croit que cette taxe n’a pas lieu d’être. Elle croit que le gouvernement du Canada prend le contrôle sur tout ce qu’il peut. « Ils ont déjà la SQDC, la SAQ et ils ont maintenant le vapotage », soutient-elle.

La nouvelle taxe d’accise sur le vapotage au Canada. (Photo : Andréa Maheux)

Un investissement douteux

Dans le budget fédéral annoncé le 7 avril 2022, on apprenait que cette taxe va générer 654 millions $ d’ici les cinq prochaines années. Il n’était toutefois pas spécifié où irait cet argent.

Le vapoteur Phillipe Dufresne rapporte une hausse de 20 $ par semaine sur ces produits de vapotage. Selon lui, ce profit sera investi « dans le beurre ».

La responsable des communications du ministère des Finances du Canada, Caroline Thériault, rapporte que « toutes les recettes fiscales seront versées au Trésor, qui appuie les principaux programmes dont dépendent les Canadiens, y compris les soins de santé financés par l’État. »

Protéger les jeunes

Cette taxe avait pour but de diminuer le pourcentage de jeunes qui vapotent. Selon Statistiques Canada, en 2021, 13 % des jeunes âgés de 15 à 19 ans et 17 % des jeunes adultes âgés entre 20 et 24 ans ont déclaré avoir vapoté au moins une fois au cours des 30 jours ayant précédé l’enquête.

Mme Thériault rappelle les risques du vapotage chez les jeunes.

Les produits de vapotages coûteront désormais plus cher. (Photo : Andréa Maheux)

« La nicotine crée une forte dépendance, peut affecter la mémoire et la concentration, et est connue pour altérer le développement du cerveau chez les adolescents. ». En plus de générer des profits, elle pense que ça va inciter les jeunes à réduire leur consommation.

Selon Jennyfer Laforge, ce pourcentage ne risque pas de descendre. « Que ça coûte cher ou pas cher, que ce soit accessible ou non, ça n’a jamais empêché les jeunes d’acheter de la drogue ou d’autres substances », croit-elle.

Le marché noir du vapotage

Lorsque le taux maximal de nicotine est passé de 50 à 20 mg en mars dernier, les gens sont venus acheter de grandes quantités de produits chez Distinction Vape. Ensuite, il y avait plusieurs publications de vente sur les réseaux sociaux. Cette année, le constat est le même. Les vapoteurs achètent les produits en liquidation en vue de les revendre.

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Andréa Maheux