Chantale Boulianne à la bibliothèque Hélène-Pedneault: introspection et réflexion sur le parcours d’une vie

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L’exposition a été interrompue au mois d’octobre en raison de la COVID-19

Disponible jusqu’au 17 avril, à la bibliothèque Hélène-Pednault de Jonquière, l’exposition « Écorchures, stigmates et autres bavures » de Chantale Boulianne est une grande métaphore pour raconter l’histoire de sa vie à travers ses œuvres.  

La sérigraphie, utilisée dans l’exposition, consiste à travailler avec une série d’images identiques, comme pour les dessins sur les t-shirts. Celle qui est également chargée de cours à l’UQAC au département Arts et lettres a choisi d’utiliser son autoportrait et de l’imprimer sur du bois de rebut, des panneaux utilisés pour la découpe de bois. « On imprime sur la surface, donc ça n’imprime pas sur les lignes gravées en creux. L’image est déconstruite. Au final, ce n’est pas la même image puisque des bouts sont tronqués », explique la femme aux multiples talents.   

En dessous de son autoportrait, l’artiste a imprimé une photo d’ellebébé. Cette image représente ainsi le point de départ de sa vie, couverte par tous les événements de son histoire. « Qui serais-je si tel événement n’était pas arrivé? Comment serait ma vie sans ces événements? », soulève Chantale Boulianne. C’est comme des vies parallèles, une variation de moi-même en lien avec l’historique des événements. » 

 

Pour Chantale Boulianne, l’accumulation des couches représente tous les imprévus, les événements qui arrivent dans une vie et qui nous marquent en tant que personne.

Processus de création 

L’artiste multidisciplinaire travaille souvent avec une découpeuse programmable qui consiste à dessiner, puis à découper les formes voulues dans le bois à l’aide d’un couteau. Pour protéger la table sur laquelle le bois est découpé, l’artiste utilise un panneau, nommé la couche sacrificielle. Elle explique que ce panneau est réutilisé pour la découpe de plusieurs dessins pour économiser le matériel.   

« Ce panneau, il contient l’histoire de la machine, qui peut représenter tous les événements dans notre vie qui laissent des traces en nous », explique l’artiste. C’est de là qu’est venue l’idée d’utiliser cette matière pour ses œuvres. « Le processus a été de récupérer ces panneaux-là et de les découper en rectangles. J’en ai ensuite fait une sérigraphie », raconte laBaieriveraine. 

Ce n’est pas la première exposition solo de l’artiste, qui a déjà travaillé en collectivité. Elle raconte toutefois que c’est plus complexe, car elle porte toute l’exposition sur ses épaules lorsqu’elle y travaille seule. « Il faut produire des œuvres qui nous parlent à soi-même d’abord, ensuite aux gens », révèle-t-elle. Comme il s’agit de la première fois avec ce type de matériaux pour l’artiste, l’exposition est assez petite pour voir la réception des gens.   

Chantale Boulianne travaille actuellement sur une autre exposition « dans la même veine, mais avec des petites variantes ». Elle explique que la thématique sera différente, tout en utilisant un processus semblable.   

 

 

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