Une lecture sans bon sens pour le Théâtre du Faux coffre

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BDV : Les autres clowns noirs feront également une apparition au spectacle en interprétant une chanson. Photo : Patrick Simard

Rire, réfléchir, décompresser : le Théâtre du Faux coffre présente la pièce Quand Ruth rencontre Kevin : une histoire qui vous redonnera foi en l’humanité après plus d’un an sans offrir de spectacles. Elle s’inscrit dans la série des lectures de Diogène interprétées depuis 2010 par le directeur général de la compagnie et comédien Martin Giguère.

À la différence d’une pièce conventionnelle, ces lectures se font en solo sur scène. « On brise le quatrième mur, on parle aux gens. C’est une lecture engagée, quelque peu provocatrice. Le but reste toutefois de faire rire, on peut dire que c’est un genre de spectacle d’humour », précise M. Giguère.

La compagnie de théâtre est caractérisée par ses clowns noirs, des personnages permanents qui reviennent à travers plusieurs spectacles. Cette particularité permet donc au public de les retrouver et de développer un sentiment d’appartenance. Le personnage de Diogène, interprété par Martin Giguère, est celui qui fait les lectures théâtrales.

Une lecture de chevet qui prend vie

La pièce, qui sera présentée du 31 mars au 17 avril à la salle Murdock du Centre des arts et de la culture de Chicoutimi, a été inspirée par un roman lu à l’automne par le comédien. « Avant de me coucher, je lis toujours un roman à ma blonde. Je pensais que celui-là allait me prendre deux minutes à lire, mais finalement il m’en a pris beaucoup plus, c’était une lecture qui n’avançait pas, qui ne finissait plus », raconte-t-il en riant. Il s’en est donc inspiré pour développer une pièce autour d’elle.

La préparation s’est faite en lisant et en relisant le roman afin de trouver toutes les erreurs possibles et de faire une cohérence entre elles. Selon le comédien, c’est ce qui fait rire le public. « Diogène est un intellectuel verbeux, il parle beaucoup et il a toujours raison, explique-t-il. C’est un peu le clown surintelligent. » L’histoire n’ayant aucun sens, le personnage tente d’en trouver un, en vain.

Étant la cinquième lecture de Diogène, ce spectacle constitue une continuité pour Martin Giguère. Il est également très content de pouvoir enfin produire un spectacle pour le Théâtre du Faux coffre. « Le fait que ce soit une lecture qui n’avance pas, qui n’en finit plus, permet de faire un lien avec la réalité dans laquelle on est depuis un an. On essaie toujours de rester dans l’actualité et d’avoir une portée sociale avec ce qu’on produit », conclut le directeur passionné.

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