Damoizeaux : du jazz manouche en spectacle au Saguenay
Les amateurs de jazz du Saguenay-Lac-Saint-Jean auront l’opportunité de découvrir le groupe Damoizeaux, qui offre un style méconnu en tirant son inspiration du jazz manouche des années 30. Un an après la sortie de leur premier album En Plume, les membres colorés du groupe sont impatients de refouler la scène.
Contrairement à d’autres artistes, les membres de Damoizeaux ont bien su tirer avantage de la dernière année, notamment avec la sortie de leur album à l’automne dernier. « On a bien tiré notre épingle du jeu je pense. Comme on était en changement de nom, on a pu utiliser les réseaux sociaux pour partager un paquet de nouvelles informations avec l’album aussi », souligne la chanteuse Katerine Desrochers.
Dernièrement, la sortie du vidéoclip de leur chanson Cour des grands les a rendus particulièrement fiers, puisque le résultat final représente très bien le groupe d’amis, en dépeignant leur côté enfantin tout en restant significatif, selon la batteuse Véronique Boucher.
Bien que Damoizeaux n’en soit qu’à son premier album, il ne faut pas se méprendre puisque les cinq membres du groupe collaboraient depuis 15 ans sous le nom de Trio BBQ. Formé lors de leurs années d’études en musique, ce band n’était à la base composé que de trois des musiciens de Damoizeaux, soit les guitaristes Mathieu Beaudet et Jean-Michel Bérubé ainsi que le bassiste Vincent Quirion.
Après la découverte du « père du jazz manouche » Django Reinhardt, ils ont commencé par faire des représentations au café étudiant et leurs prestations ont évolué au fil du temps comme l’explique Katerine Desrochers. « À ce moment-là on faisait des standards jazz qu’on remaniait à nos saveurs à nous, au style manouche, puis avec le temps on s’est mis à faire des compositions originales et c’est comme ça que notre groupe a évolué. »
L’ajout des deux femmes au groupe a rendu son nom moins inclusif et c’est récemment que Damoizeau a remplacéTrio BBQ. Cette nouvelle appellation, qui est un croisement du masculin de « damoiselle » en vieux français et de « dame oiseau », symbolise les styles poétiques et colorés de leurs compositions de jazz manouche.
En concert le 21 et 22 octobre à Jonquière et Alma, les membres du groupe s’accordent pour dire que leurs spectateurs assistent bien souvent à un spectacle moins sérieux qu’ils ne s’y attendaient puisqu’ils se considèrent plus comme des enfants que des virtuoses.
« On leur donne un accès à ce qu’on est, un accès à du plaisir simple. Je pense qu’on a une capacité à transmettre la passion et l’amour, parce qu’on aime être ensemble et on est véritablement des amis », conclut Véronique Boucher.