Les joueurs internationaux: une aide précieuse
Sans les joueurs internationaux, la stabilité de certains programmes sport-études serait menacée en raison d’un manque de joueurs. C’est le cas des Gaillards Football où l’entraîneur Éric Paquet qualifie leur présence d’indispensable pour avoir une équipe compétitive.
Cette pénurie s’explique par le faible nombre de joueurs en région et par l’opportunité d’évoluer dans une meilleure division dans les grandes villes. Le recrutement international est donc la solution à une conjoncture entre le petit bassin de joueurs provenant du secondaire et l’envie pour les entraîneurs de recruter des joueurs d’impact.
Par exemple, le Collège d’Alma a dû renoncer à son équipe de football en 2019 par manque de joueurs provenant du secondaire et parce qu’il y avait une guerre des enchères entre les cégeps pour attirer les internationaux. L’entraîneur des Bleus croit qu’ il était impossible d’avoir trois équipes dans la région. « Les joueurs internationaux permettaient aux trois équipes d’améliorer leur effectif et c’était vraiment le cas pour les Jeannois, ils comptaient sur beaucoup de joueurs étrangers », témoigne le stratège des Gaillards. De plus, il déplore que les Lynx du Pavillon Wilbrod-Dufour soient désormais la seule équipe jouant du football 12 contre 12 dans la région.
Lorsque la période de recrutement commence, M. Paquet et ses adjoints regardent d’abord les besoins par position. Ils repèrent ensuite dans les écoles de la région et les régions adjacentes comme la Côte-Nord. Par la suite,ils vont en France et vont voir des joueurs déjà identifiés par l’académie Pôle-France Révolution. L’objectif est d’approcher les meilleurs et de les inviter à venir vivre au Canada. Le rêve de jouer au football américain en Amérique devient donc réel pour ces joueurs comme Kylian Freslon, ancien Gaillard. Il soutient qu’il y a moins d’opportunités en France, que le niveau est meilleur ici et que les débouchés sont plus nombreux, comme en témoigne sa signature avec l’Université d’Ottawa.
Pour l’ancien quart-arrière vedette du Cégep de Jonquière, Frédéric Cléments, les joueurs internationaux permettent de rehausser le niveau et d’apprendre d’autres styles de jeu. « Les joueurs internationaux n’ayant pas le même bagage football et culturel, ça favorise les échanges et c’est ce que j’aimais bien », a déclaré le pivot du Rouge et Or.
Les Gaillards recevront les Pionniers le 23 octobre.