Parcourir 160 kilomètres pour les Saguenéens 

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Éric Lunan et Hélène Bouchard sont des fans du hockey junior. À l’époque qu’elle était enseignante à Témiscaming, Mme Bouchard allait voir des matchs du Battalion de North Bay dans la Ontario Hockey Ligue (OHL) à une heure de son domicile.

Imaginez faire près de trois heures afin d’aller voir les Saguenéens presque à tous les matchs. C’est ce que Éric Lunan et Hélène Bouchard font depuis maintenant six ans. Habitant à L’Anse-Saint-Jean, ce couple parcourt les kilomètres dans le seul but d’encourager la jeunesse.  

« C’est très long c’est certain, on arrive souvent vers 23h30 ou minuit si le match se dirige en prolongation. Sans compter que lorsqu’il y a beaucoup de gens, la sortie du Centre Georges-Vézina n’est pas très évidente, mais on parle du match en attendant », rigole Hélène Bouchard. 

Selon eux, ils assistent à environ 75 % des matchs, soit près de 50 matchs sur un calendrier de 68 rencontres au total.  

« J’ai toujours aimé les Saguenéens depuis que je suis jeune, j’adore le hockey junior. J’apprécie de voir la progression des jeunes. Cette année, c’est une saison plus difficile, mais c’est ça le junior, il faut endurer. En même temps, on découvre des jeunes qui travaillent fort pour se doter d’une place dans la formation », ajoute celle qui est née à L’Anse-Saint-Jean.   

L’ambiance au Centre Georges-Vézina est l’une des raisons qui les poussent à continuer à se procurer des abonnements de saison année après année.  

« L’atmosphère du Centre Georges est vraiment incroyable et l’avantage est qu’en ayant des billets de saison, on est toujours assis avec le même monde, donc ça nous permet d’avoir des relations privilégiées avec d’autres partisans », affirme M. Lunan.  D’ailleurs, pour eux, lorsque les Sags battent les Remparts, la route vers L’Anse-Saint-Jean se fait dans la fête.  

Malgré tout leur vouloir, lorsque des tempêtes tombent sur le territoire saguenéen, ils préfèrent rester au chaud et en sécurité. 

« On aimerait assister à toutes les rencontres, mais on ne prend pas de risques, on reste à la maison et on l’écoute sur la webdiffusion. C’est pas mal la seule raison qui nous pousse à rater des matchs », précise l’homme.  

La présente saison a encore été chamboulée par la pandémie de la COVID-19 faisant en sorte que les matchs sont plus rapprochés, augmentant ainsi les programmes doubles. Il est donc plus difficile pour ces derniers de se coucher très tard deux soirs de suite.   

Une chose qu’ils apprécient particulièrement est que les Saguenéens leur permettent d’échanger leurs billets non utilisés pour les offrir à d’autres personnes. Selon eux, c’est une bonne manière de faire découvrir l’équipe.  

La montée du prix de l’essence des dernières semaines ne les freinera pas. Ils continueront d’aller scander des « Go Sags Go ».  

« On optimise nos déplacements en faisant nos commissions à Chicoutimi la journée des matchs, donc on allie les deux », dit la dame.  

Le couple souhaite continuer de parcourir près de 160 kilomètres de route aller-retour aussi longtemps que ce sera possible. Malgré que la distance soit équivalente à faire Jonquière-Chicoutimi près de 11 fois, ils aiment les Sags et veulent poursuivre sur leur lancée. 

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