Clifford, bonbon nostalgique gentillet mais teinté de défauts

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Emily et Casey sortent pour la première fois de leur immeuble en compagnie de Clifford (Photo : courtoisie)

Plusieurs fois retardée, la première aventure cinématographique du gros chien rouge Clifford se révèle être une jolie ode à la tolérance relativement agréable à regarder quoique pêchant par son manque d’originalité et son trop grand formalisme.

Librement adapté de la série de livres pour enfants publiée par Norman Bridwell à partir des années 60, le film relate l’histoire d’Emily Elizabeth Howard (Darby Camp), une jeune collégienne victime de harcèlement dans la pension huppée où sa mère l’a inscrite.

Après une rencontre fortuite avec le collectionneur d’animaux M. Bridwell (joué par l’ancien comédien des Monthy Python John Cleese), elle se retrouve en possession d’un chiot rouge qui va subitement grandir en l’espace d’une nuit. Celui-ci va alors se retrouver menacé par Zack Tieran (Tony Hale), le patron caricaturalement mauvais de l’entreprise Lyfegrow, qui cherche à récupérer par tous les moyens le chien géant pour exploiter son patrimoine génétique exceptionnel. Emily sera aidée par son oncle Casey (Jack Whitehall), un raté qui va trouver l’occasion de reprendre sa vie en main.

     Il faut regarder le film avec un regard d’enfant

 Le film ne sort à aucun moment des diktats imposés par Hollywood : un scénario classique déjà vu des milliers de fois, des personnages manichéens et très stéréotypés, une mise en scène certes fonctionnelle mais sans originalité ni prise de risques, un humour souvent lourd, sans oublier les effets spéciaux qui ne rendent pas du tout honneur au personnage central du film.

Malgré tout ça, le film reste assez plaisant à regarder. Il ne faut pas oublier qu’il s’adresse avant tout à un jeune public, qui se fiche des aspects plus techniques du film tant qu’il passe un bon moment devant l’écran.  Certaines scènes sont particulièrement drôles, d’autres sont touchantes et pourraient aisément parvenir à tirer les larmes à certains spectateurs.

Plus que tout, le film a la capacité de faire replonger les spectateurs en enfance pendant une heure et demie, comme s’ils regardaient le dessin animé diffusé au début des années 2000 ou s’ils lisaient les aventures d’Emily et de son chien dans les livres de Bridwell. Un aspect nostalgique qui ne peut lui être que bénéfique, alors que le film sort dans les salles québécoises le 10 novembre.

 

 

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