samedi , 1 avril 2023

Le DIY et la naïveté humaine

 

Selon l’American Association of Woodturner (AAW), il y a eu 33 morts liés au « fractal burning » depuis 2017 seulement aux États-Unis, dont un électricien expérimenté. (Photo: courtoisie)

 

Les constructions amateures (DIY) sont un phénomène mondial alimenté par les réseaux sociaux. Cependant, nous avons passé la ligne de l’utile depuis longtemps et il est maintenant trop facile de tomber sur des tutoriels dangereux. Le CIUSS du Saguenay-Lac-Saint-Jean ne répertorie pas de ce type de blessure dans la région, mais mieux vaut prévenir que guérir.

Tout le monde veut se sentir débrouillard. Ce sentiment en soi n’est pas mal. Le problème, c’est que souvent, on ne se donne pas le temps d’apprendre.

Rares sont les personnes qui prennent le temps de lire toutes les précautions nécessaires avant de se partir dans un projet. Cette pratique amatrice se nomme « Do it yourself » (DIY), ce qui veut dire « fais-le toi-même ». Avec un tel nom, ça sonne inoffensif, mais ce n’est pas tout le temps le cas.

Là où ce phénomène devient dangereux, c’est justement dû à cette façade enfantine.

Des vidéos colorées et absurdes qui montrent des projets qui ont l’air réalistes aux premiers abords, mais qui forgent en fait de faux résultats finaux.

Un exemple est la chaîne YouTube 5-Minute Crafts. La plupart des projets démontrés sont impossibles ou pire, dangereux. Ils sont si faciles à reproduire que c’est un jeu d’enfant.

En juillet 2019, la chaîne YouTube a mis en ligne une vidéo montrant comment rendre ses fraises blanches avec de l’eau de javel. N’importe quel bambin pourrait reproduire cette vidéo, sans être conscient des dangers qu’ingérer le fruit pourrait avoir sur sa santé.

Protégez-vous autant que vos enfants

Il est facile de sortir l’argument que les jeunes ne devraient simplement pas se retrouver sur les réseaux sociaux. Pourtant, ce sont loin d’être les seuls en danger. Les adultes ont bien plus de ressources et la sagesse ne suit pas toujours le pas.

Un exemple est la fracturation de bois, un processus qui demande d’utiliser un transformateur d’électricité instable connecté avec des pinces en métal. Les motifs créés sont magnifiques, mais le processus est si dangereux que c’est à se demander pourquoi les vidéos sont encore disponibles sur les plateformes de visionnement.

Un seul contact de la peau sur le métal peut être fatal. Selon l’American Association of Woodturner (AAW), il y a eu 33 morts liés à cette pratique depuis 2017 seulement aux États-Unis, dont un électricien expérimenté.

Il faut apprendre à accepter que certaines activités sont trop dangereuses. Il est important de connaître ses limites, car le sentiment que les malheurs arrivent juste aux autres pourrait s’avérer dangereux.

À propos de Emilie Palumbi

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Emilie Palumbi est une Châteauguoise de 19 ans passionnée par l’écriture depuis son enfance. Avec son imagination surnaturelle, la jeune fille de l’époque écrivait plusieurs histoires fictives à sa famille. Au fil des années, sa curiosité l’a mené à rédiger et à raconter les quotidiens de son entourage, et la piqûre pour le journalisme est apparue. La science est aussi un autre de ses champs d’intérêt. Elle écoute des séries scientifiques, comme Doctor Who, des films de science-fiction tels que les Star Wars et des vidéos éducatives dans le domaine sur YouTube. D’apparence introvertie, Emilie Palumbi est une femme ouverte à tous et ne craint pas à partager sa belle personnalité lorsqu’elle est en bonne compagnie. Après ses études, Emilie aimerait travailler au journal Le Soleil de Châteauguay et espère vivre en campagne entourée d’une partie de la magnifique flore du Québec.

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