Improvisation : un tremplin vers le métier d’humoriste

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Quel est le meilleur endroit pour commencer à essayer de faire rire un public? Dans les bars? Sur les réseaux sociaux? Toutes ces réponses sont bonnes, mais selon l’humoriste de la relève Simon Duchesne, le meilleur endroit est sur une glace d’improvisation.

« L’impro, c’est comme la base pour apprendre quel genre d’humour nous correspond, le métier d’humoriste c’est vraiment la suite logique. En même temps, on peut tester des blagues et des sketchs, les retravailler et savoir ce qui fait rire les gens », affirme Simon Duchesne, diplômé de l’École nationale de l’humour. Originaire d’Alma il a commencé l’improvisation au début du secondaire et prévoit bientôt renouer avec ce loisir qui fait partie de lui.

Plusieurs humoristes connus ont fait leurs premiers pas dans une ligue d’improvisation. Philippe Laprise et Dany Turcotte, par exemple, ont joué dans la Ligue d’improvisation étudiante de Jonquière (LIEJ). Arnaud Soly ou encore Pierre-Luc Funk ont également fait leurs premières apparitions sur scène en tant qu’improvisateur.

Simon Duchesne a participé à de nombreux concours avant d’entrer à l’École nationale de l’humour comme La soirée crampée. Il est également champion du Festirire. Photo : Jean Lemieux

Pour Simon Duchesne, l’improvisation c’est le rodage, c’est le moment d’essayer de nouvelles choses, d’oser en humour. « Le contexte de l’impro fait en sorte que même si ce que l’on dit n’est pas drôle, le public comprendra que ce n’est pas préparé à l’avance. C’est le meilleur moyen aussi de repousser sa liberté créative et de développer son imagination. » Il croit également que toutes ses années d’improvisation étaient avant tout une préparation en vue de faire l’École nationale de l’humour. « Sans l’improvisation, je ne suis pas certain que j’en serais là. »

Autre que l’humour

 

Bien que l’improvisation soit une prémisse vers le métier d’humoriste, il ne faut pas croire que c’est dans ce but que les improvisateurs pratiquent tous ce loisir. Il s’agit avant tout d’une activité rassembleuse où tout le monde y est bien accueilli.

 

Pour l’étudiant du Cégep de Jonquière Xavier Bérubé, l’improvisation représente non seulement un chemin vers le métier d’humoriste, mais aussi un excellent moyen de s’intégrer dans une école. « Grâce à l’improvisation je me suis rapidement fait des amis au cégep. Je n’avais encore jamais fait d’impro à ce jour et je sens vraiment que ça m’aide à me découvrir. » Lui qui en est à sa première année dans la LIEJ se rend compte des bienfaits de cette activité. « C’est physique et en plus on peut s’exprimer, inventer des absurdités faire des choses qu’on ne ferait jamais normalement en société. Ça permet vraiment de lâcher son fou. »

 

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