Une occasion manquée pour les entraineurs
Les entraineurs de la région auront encore la possibilité de retourner aux Jeux du Québec au cours des prochaines années, mais cela n’empêche pas certains de devoir mettre une croix sur une expérience unique qu’ils auraient aimé vivre avec leurs athlètes actuels.
« C’est gros aller aux Jeux. C’est difficile à décrire, mais c’est une ambiance vraiment agréable. Tu es en gang, tu sens l’esprit d’équipe et j’aurais vraiment aimé le vivre avec mes nageuses », témoigne l’entraineuse de l’équipe de nage artistique qui devait représenter la région, également entraineuse chez Saguenay Synchro, Carole-Ann Lechasseur.
Selon la jeune femme qui cumule 12 ans d’expérience comme athlète, dont sept en tant qu’entraineuse, son équipe était à moitié prête pour les Jeux. « Le plus gros était fait, il manquait juste à peaufiner et à condenser les entrainements », explique-t-elle.
L’équipe de nage artistique savait depuis le mois de septembre qu’elle allait représenter la région. L’entraineuse de 20 ans à peine a consacré entre cinq et dix heures de préparation par semaine, excluant les périodes d’entrainement. « Je prenais du temps chez moi pour faire la routine pour voir ce qui pourrait être le mieux pour les filles, c’est beaucoup d’implication », affirme-t-elle.
Du côté de l’ex-athlète de haut niveau en patinage de vitesse, aujourd’hui entraineuse pour le Club des Comètes de Chicoutimi, Joanie Gervais, c’est le caractère unique des Jeux qui a rendu son annulation encore plus décevante. « C’est le plus grand événement sportif pour les jeunes au Québec, exclusif au Québec », déclare Mme Gervais, qui devait accompagner les représentants en patinage de vitesse.
Elle ajoute que c’est aussi une très belle occasion pour un entraineur « de pouvoir suivre tes jeunes pendant plusieurs jours, c’est vraiment une expérience différente, ce n’est pas juste une journée ou une fin de semaine de compétition. »
En patinage de vitesse, les sélections étaient prévues à la fin janvier, ce qui fait que les entrainements propres à l’équipe de compétition n’avaient pas encore commencé.
Malgré cela, Mme Gervais a tout de même une pensée particulière pour les jeunes qu’elle aurait dû accompagner. « Pour certains, c’était leur dernière chance de pouvoir y aller parce que l’année prochaine, ils vont être trop vieux, c’est dommage », déplore-t-elle.
Une situation de résignation
Les deux entraineuses souhaitent ardemment retenter leur chance lors de prochains Jeux du Québec tout en poursuivant, en attendant, leur développement personnel grâce à différentes formations. « J’adore coacher, je vais continuer à coacher, donc c’est sûr que si les Jeux sont reportés ou ont lieu dans deux ans, je vais redonner mon nom », promet Joanie Gervais qui comprend les choix difficiles qu’a dû affronter l’équipe organisatrice de l’événement d’envergure.
Même son de cloche pour Carole-Ann Lechasseur . « J’imagine que les Jeux auraient pu être positif et que j’aurais pu aller plus loin dans ma carrière, mais j’aurai [d’autres opportunités] plus tard », conclut-elle positivement.