Loi 101 dans les cégeps : Saint-Félicien en faveur

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Un plan extérieur du Cégep de Saint-Félicien.
(Photo : courtoisie)

 

Si plusieurs collèges du Québec ont réclamé l’imposition de la loi 101 dans les cégeps au cours des derniers mois, ceux du SaguenayLac-Saint-Jean se sont fait discrets. À la mi-mars, le Cégep de Saint-Félicien est devenu le premier et le seul de la région à appuyer cette demande.

Selon un représentant du Syndicat des enseignants au Cégep de Saint-Félicien, Gino Bergeron, l’adhésion gouvernementale à cette mesure est un incontournable pour assurer la protection du français dans la province.  « Si l’État n’intervient pas notre langue sera soumise à des pressions extérieures et notre poids démographique va diminuer comme il le fait déjà depuis de nombreuses années. »

Lors de l’assemblée générale du 16 mars dernier, 32 des 33 membres du syndicat du collège ont voté en faveur de la loi. La reconnaissance du français dans le milieu professionnel a notamment fait l’objet de maintes discussions alors que les votants ont majoritairement partagé une mentalité commune. « Il ne faut pas que le français devienne une langue infantile parlée au primaire et au secondaire et qu’une fois rendu au cégep, là où ça devient sérieux, on s’en débarrasse. »

Éliminer l’élitisme

Pour le coordonnateur du Conseil étudiant du Cégep de Saint-Félicien, Guillaume Giguère, l’imposition de la loi 101 dans les cégeps est une occasion rêvée de mettre un terme à l’élitisme des collèges anglophones. « L’anglais ne serait peut-être plus perçu comme la seule langue commerciale au Canada. »

Son enseignant, Gino Bergeron, explique que cet enjeu est facilement observable dans le coin de Montréal. « À Dawson, il y a trois fois plus de demandes que d’admissions donc ça favorise un écrémage qu’on ne veut pas parce que les cégeps ont été créés pour offrir une culture générale à tout le monde. »

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