Le Collège d’Alma marche pour le climat
Parmi les cinq établissements d’éducation supérieure au Saguenay-Lac-St-Jean seulement le Collège d’Alma a prévu une levée de cours et une marche pour la justice climatique vendredi.
Les étudiants du collège vont joindre leurs voix à celles de plus de 151 000 étudiants en grève à travers la province, selon la Coalition étudiante pour un virage environnemental et social .
C’est dans le cadre de la Semaine du développement durable que l’Association étudiante du collège d’Alma (AECA) a choisi de partiellement suspendre ses cours. Entre 11h et 14h, les étudiants pourront assister à un débat électoral et ensuite marcher pour la justice climatique. Les six candidats dans la circonscription du Lac-St-Jean à l’élection provinciale seront présents pour débattre sur des enjeux étudiants et environnementaux.
« C’était une demande des étudiants, des enseignants et de la direction qu’on se mobilise. Ils (les enseignants et la direction) étaient surprenamment ouverts à embarquer avec nous », a mentionné la secrétaire générale de l’AECA, Laurie Gauthier.
Un manque d’implication qui a un impact sur la mobilisation
Dans les autres cégeps et universités de la région, l’engagement des étudiants se fait moins ressentir. Dans les associations étudiantes du Cégep de Jonquière, du Cégep de Chicoutimi et de l’Université du Québec à Chicoutimi, la situation est semblable.
Le manque de membres au sein même des associations les a empêchés de préparer une mobilisation pour la justice climatique.
« Ça prend quand même beaucoup de temps de préparer une manifestation. Elle arrive tôt en plus dans la session. On aurait eu deux semaines pour la préparer, alors que la dernière ça nous a pris un mois. Une manifestation ça ne se fait pas à une personne, ça se fait à des centaines, à des milliers de personnes”, a confié la chargée à la mobilisation et à la promotion de l’association étudiante du Cégep de Jonquière, Marie Lebrun.
L’Association générale des étudiantes et étudiants du Cégep de Chicoutimi (AGEECC) a choisi d’organiser des activités de sensibilisations à l’environnement au courant de la semaine. Les étudiants ont pu aller rencontrer des commerçants et des organismes de la région pour en apprendre plus sur les enjeux environnementaux.
« J’ai l’impression que les gens apprécient avoir un contact direct avec des entreprises d’ici. Ils ont l’impression de pouvoir faire quelque chose en les supportant au lieu de porter une cause où il y a beaucoup de chance qu’on ne soit pas écouté », explique la vice-présidente de l’AGEECC , Josiane Harvey.
Au Cégep de Jonquière, le comité Vertdure, une cellule environnementale de l’Association générale des étudiantes et étudiants, tiendra une table de concertation environnementale pendant l’heure du midi. D’autres activités organisées par le cadre pédagogique du Cégep auront aussi lieu pendant la journée.
Aucune activité pour la justice climatique n’aura lieu à l’UQAC, au grand désarroi du coordonnateur général du MAGE-UQAC (l’association étudiante) , Alexis Diard.
« C’est une déception très honnêtement. Les positions de la communauté étudiante du MAGE-UQAC sont claires pour les revendications qui attraient aux questions environnementales. Ça fait mal pour un mouvement étudiant de ne pas pouvoir revendiquer sur le dossier qui nous touche le plus, nous, la jeunesse. »
La Pige a tenté de rejoindre l’Association étudiante du Collège de St-Félicien, mais aucune réponse n’a été émise.