Un flutiste qui fait sourire Saguenay
Rendre heureux en partageant son talent avec les inconnus qui croisent son chemin, c’est la mission que Bruno Gagnon s’est donnée au quotidien.
« Je serais prêt à mille et une folies pour rendre les gens heureux », déclare-t-il, du haut de ses 60 ans d’expérience à la flûte à bec.
À la base, Bruno Gagnon se promenait dans les rues du Saguenay à la recherche d’endroits où l’acoustique pouvait sortir de l’ordinaire.
« Tant qu’à en jouer, pourquoi ne pas en faire profiter les gens autour. Je suis conscient du talent que j’ai à force d’en jouer. Je me suis aperçu, il y a quelques années que j’ai un don, l’oreille absolue », déclare-t-il.
Toujours accompagné de sa flûte, il n’hésite pas à en jouer, peu importe les conditions. « Il en joue souvent dans des endroits publics comme dans la forêt, au Vieux-Port à Chicoutimi ou même quand on va pêcher ensemble. Ça apporte de la joie et du bien-être aux gens autour de lui. Je pense que c’est son but », souligne son ami pianiste, Pierre Allard.
Bruno Gagnon met son savoir-faire musical à la disposition des autres.
« Je me suis installé dans un parc. J’avais fait une pancarte qui disait que tous les dons iraient à l’organisme la Popote roulante. Rien que la première heure, j’ai amassé 40$ », partage-t-il.
Son habileté musicale lui permet aussi de vivre de beaux moments avec ses proches. Lors d’un souper entre amis, Bruno s’est éclipsé à l’étage pour leur faire une surprise.
« Il s’est mis à jouer de la flûte. On était assis face à la nature. On ne le voyait pas. On a tous été agréablement surpris », témoigne avec le sourire aux lèvres, M. Allard.
La flûte, un vrai soutient
C’est à son sixième anniversaire de naissance que Bruno Gagnon a reçu sa première flûte à bec de la part de son frère ainé.
« C’était la première fois que je recevais un cadeau d’un de mes frères. C’était toute une surprise », se rappelle-t-il, ému.
De nature autodidacte, le passionné de musique a commencé à jouer de la musique par lui-même.
Il mentionne que la musique l’a souvent aidé à traverser des moments plus difficiles comme la perte de sa maison dans le déluge du Saguenay en 1996.
« J’ai vécu beaucoup d’épreuves. Je me considère choyé par la vie. J’ai eu de gros problèmes de toxicomanie, mais je suis passé à travers. Ça prend des exutoires comme la musique qui me donne un sentiment de plénitude », ajoute le flutiste.