Centres de ski : le manque de patrouilleurs fait mal
Les centres de ski du Saguenay-Lac-Saint-Jean n’ont d’autres choix que d’adapter leurs équipes et de collaborer entre eux en raison du nombre d’inscriptions de patrouilleurs de ski bénévoles en baisse depuis plusieurs années.
« Actuellement, il y a une pénurie de patrouilleurs qui touche surtout les montagnes de villes comme le Mont-Fortin et le Mont-Bélu. Les grands centres comme le Mont-Édouard et Le Valinouët ce sont des centres qui sont ne sont pas en manque », explique la cheffe de montagne du Mont-Fortin, Annie Lavoie.
Selon elle, la principale raison de cette pénurie se résume à l’opinion des gens sur les stations de ski plutôt que les effets de la pandémie. Elle pense que les gens négligent souvent les stations de ville, qui sont certes plus petites que les stations plus connues, mais plus accessibles. Elle croit aussi que la formation d’au moins 60 heures portant sur les premiers soins peut sembler très lourde pour les nouveaux patrouilleurs, mais elle juge que celle-ci est trop importante pour être modifiée.
« On voit depuis plusieurs années un déclin au niveau du bénévolat. La tendance est vers le bas par rapport aux patrouilleurs disponibles », affirme pour sa part le président de la Patrouille canadienne de ski de la zone Saguenay–Lac-Saint-Jean, Mathieu Côté.
En mode adaptation
« On a refait nos équipes en fait. Normalement on fonctionne à quatre équipes, mais cette année on va fonctionner à trois équipes. On a des ententes de prises avec d’autres stations, surtout Le Valinouët et le Mont-Bélu, pour s’échanger des patrouilleurs », explique Annie Lavoie.
Elle mentionne aussi que le Mont-Fortin n’a pas de nombre maximum de bénévoles à trouver, mais l’équipe doit obligatoirement en avoir plus de 12. La montagne compte, cette année, sur 16 personnes volontaires pour être patrouilleurs alors que les autres années elle pouvait se reposer sur une vingtaine de bénévoles.
« Même si on est en manque de patrouilleurs, on respecte quand même la loi. C’est-à-dire que pour ouvrir une station, la loi exige au moins un patrouilleur sur place. Donc, même s’il nous en manque, on respecte quand même les exigences », conclut Annie Lavoie.