Une marche contre la violence faite aux femmes
Alors que le ciel pleurait à chaudes larmes mardi, une cinquantaine de personnes ont participé à une marche silencieuse à Jonquière en la mémoire de la tuerie à la Polytechnique de Montréal. L’événement a aussi servi à sensibiliser la population sur la violence conjugale et les féminicides.
Cette marche était organisée par la Table de concertation sur la violence faite aux femmes et aux adolescentes de Jonquière.
« C’est pour dire à la population que c’est encore présent, que c’est important de militer et de la détecter cette violence-là pour pouvoir aider les femmes qui en sont victimes », affirme une représentante de l’organisme, Cynthia St-Louis.
Avec leurs parapluies et leurs bottes d’hiver, les participants ont bravé le mauvais temps pour souligner une cause qui leur est importante.
« Il y a des gens en 2022 qui ne sont même pas au courant de l’événement du 6 décembre. C’est vraiment important d’en parler », mentionne une participante et membre du Comité régional des femmes de l’Alliance de la Fonction publique du Canada (AFPC), Lise Larouche.
Le 6 décembre 1989, ce sont 14 étudiantes qui ont été tuées parce qu’elles étaient des femmes. Pour que cette tragédie ne soit pas oubliée et qu’un tel cauchemar ne se reproduise plus, le gouvernement a transformé ce jour de deuil en la Journée nationale de commémoration et d’action contre la violence faite aux femmes.
La marche a lieu annuellement depuis plus de 15 ans. Les organisateurs rappellent l’importance de la course pour l’égalité des sexes et de la lutte contre la violence, d’autant plus dans la région. Selon Mme St-Louis, le Saguenay-Lac-Saint-Jean est l’un des endroits où la police recense beaucoup de cas de violence contre les femmes.
« On espère que c’est parce qu’on fait tellement de prévention et de sensibilisation que les gens sont plus portés à appeler pour de l’aide », exprime Mme St-Louis.
La marche se terminait avec une conférence d’une survivante de violence conjugale. «Aujourd’hui c’est vraiment un message d’espoir qu’on veut lancer à la population. Demandez de l’aide, il y a des possibilités de s’en sortir et qu’on est là pour les aider », déclare Mme St-Louis.
Elle souhaite rappeler à la population que « la violence ce n’est pas toujours des coups, ce sont des choses qui sont subtiles parfois. C’est tout ce qui peut te réduire à l’impuissance, t’enlever tes droits, ta liberté et ton estime de toi. »
Pour toutes personnes ayant besoin d’aide, il est possible d’appeler à la ligne SOS Violence conjugale au (800) 363-9010.