Une nouvelle ère pour la vente d’œuvres chez les jeunes artistes

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Instagram est la plateforme qu’utilise Mïa Martel pour rejoindre son audience. (Photo : Camille Houle)

« Je ne suis pas prête encore à aller vers une galerie parce que je n’ai pas assez de toiles. En deux ans, je n’en ai pas fait assez et pas d’assez bonne qualité. »

Tout comme Mïa Martel, plusieurs jeunes artistes vendent leurs œuvres sur les différentes plateformes de réseautage social en raison de leur accessibilité.

« On dirait que sur les réseaux sociaux tu peux vraiment avoir plus d’audience », explique la jeune femme.

Mïa Martel a débuté la peinture sur toile il y a deux ans. Elle a décidé de vendre son art sur Instagram pour que ses connaissances et son entourage puissent en bénéficier.

Les propriétaires de galeries d’art ont commencé à remarquer le gain en popularité de cette méthode de vente. Cette nouvelle tendance inquiète la propriétaire de la Galerie d’art La Corniche, Chantale Hudon.

« Ce n’est pas toutes les galeries qui roulent sur l’or », relate Mme Hudon. Elle raconte que si la tendance se maintient, il y aura des galeries qui seront grandement affectées.

Les risques à prendre

« Ma question est la suivante : est-ce qu’on peut vraiment garantir la valeur d’une toile vendue sur les réseaux sociaux? » – Chantale Hudon

La propriétaire de la galerie d’art de Chicoutimi affirme qu’elle serait plutôt inquiète d’acheter des tableaux d’un artiste qu’elle ne connait pas puisqu’il serait difficile de vérifier la qualité de l’œuvre et de son auteur.

 

La Galerie d’art La Corniche est située sur la rue Racine à Chicoutimi. (Photo : Camille Houle)

 

Elle comprend toutefois qu’il est difficile pour un jeune créateur de faire son apparition dans les centres d’exposition.

« De jeunes artistes c’est correct parce que ça permet de travailler, d’acheter les matériaux et c’est normal, confirme Chantale Hudon, un peu inquiète. Il faut que ça se fasse comme ça. »

Mïa Martel réussit à avoir une certaine visibilité auprès de son audience, mais elle a plusieurs connaissances qui n’arrivent pas à faire de même.

« Moi je trouve que je suis quand même bien parce que j’ai de bons contacts pis je suis vraiment chanceuse, mais il y a tellement de personnes qui font des trucs vraiment plus intéressants que les miens et puis eux ils ne sont vraiment pas connus, je trouve que c’est rough. »

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