jeudi , 30 mars 2023

Les propriétaires proposent un dépôt de garantie

Beaucoup de propriétaires de logements refusent les animaux. (Photo : Célie Dugand)

La proposition de Québec solidaire de ne pas interdire les animaux dans les logements ne ravit pas les propriétaires. « C’est inadmissible de dire qu’on est obligés de tout accepter ! Ce sont nous qui investissons donc nous devrions pouvoir définir nous-mêmes ce que nous voulons ou non dans nos appartements », revendique un propriétaire de Jonquière, Roger Bergeron.

La Corporation des propriétaires immobiliers du Québec (CORPIQ) s’est elle aussi toujours opposée à la permission unilatérale des animaux dans toutes les habitations. « Une part importante des logements n’est pas bien conçue pour accueillir des animaux. Beaucoup sont mal insonorisés donc cela provoque des conflits de voisinage que les propriétaires doivent arbitrer », détaille le directeur des affaires publiques et des relations gouvernementales de la CORPIQ, Marc-André Plante.

Roger Bergeron, qui autorise seulement les chats dans les logements dont il dispose, soulève les mêmes arguments. « Les animaux peuvent incommoder le voisinage, griffer les murs, le plancher et salir l’habitation. Il faut rappeler que les locataires utilisent un bien qui leur est prêté. Ça coûte vraiment cher de désinfecter un logement. »

Selon le président de l’Association des propriétaires du Québec, Martin Messier, les animaux ne sont pas le problème, ce sont les humains qui les accompagnent mal. (Photo : Célie Dugand)

Un dépôt de garantie

Pour essayer de contenter les propriétaires, qui tiennent à leurs logements, mais aussi les locataires accompagnés d’animaux, qui cherchent désespérément une résidence, une solution intermédiaire pourrait être envisagée.

« S’il y avait une modification à faire, ça serait de permettre aux locataires de proposer un dépôt de garantie aux propriétaires. Seul le locataire aurait le droit, le propriétaire ne pourrait pas le faire », suggère Marc-André Plante. Pour l’instant, c’est illégal.

L’Association des propriétaires du Québec (APQ) soumet la même idée. « Ça changerait la situation s’il y en avait un, la moitié des propriétaires accepterait les animaux contre 38 % actuellement », affirme le président de l’APQ, Martin Messier.

Roger Bergeron émet tout de même quelques réserves. « C’est une solution intéressante, mais qui va définir la valeur du prix de la garantie, la valeur du chien qui jappe ? Finalement, cela va demander plus de gestion que si on laissait le libre arbitre aux propriétaires. »

Pour répondre à cette problématique, la CORPIQ a une idée. « Il faudrait valoriser les négociations libres et contractuelles, car les risques de dégradations ne sont pas les mêmes en fonction des logements, s’ils sont neufs ou pas par exemple. On ne préconiserait donc pas un montant d’avance. »

Cependant, selon Marc-André Plante, il ne faudrait pas que tous les logements puissent permettre des animaux, car certains appartements sont trop petits pour en accueillir.

À propos de Célie Dugand

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Arrivée à Jonquière le 9 août, Célie Dugand, originaire de Lamastre en France, est prête à découvrir les paysages québécois. Mais avant tout, c’est le journalisme qui lui a fait traverser l’Atlantique. Depuis toute petite, l’Ardéchoise est une amoureuse des mots et de l’écriture. Ce n’est donc pas étonnant que sa première ambition professionnelle était d’être écrivaine. En grandissant, la perception de son futur a changé, et le journalisme est apparu. Considéré comme un domaine plus vaste, Célie a perçu la possibilité d’écrire sur ses centres d’intérêts, comme les animaux, la nature ou encore la psychologie. Des sujets pour la plupart complexes qu’elle souhaite vulgariser pour informer un public jeune. Grâce à sa formation en information-communication option journalisme à Vichy, Célie a pu découvrir le milieu du travail avec deux stages : l’un dans un journal hebdomadaire et l’autre dans un magazine jeunesse. Des expériences qui ont confirmé son envie d’être journaliste, notamment dans la presse magazine. Intéressée essentiellement par les sujets froids et les enquêtes, la Française souhaite écrire pour éduquer. Autodidacte dans l’âme et sportive à ses heures perdues, celle qui se considère comme une « force tranquille », n’aura aucun mal à réussir ce qu’elle entreprend.

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