Karine O’Kay craint les manifestations

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Karine O’Kay, l’animatrice de DRAG d’histoire, qui aura lieu à Jonquière le 26 mai prochain, appréhende l’évènement. Elle est déchirée entre l’excitation et la crainte des manifestations.

L’heure du conte est destinée aux jeunes enfants et sera organisée à la bibliothèque Hélène-Pedneault. Le tout aura pour but de sensibiliser les jeunes grâce à des contes lus par la Drag Queen Karine O’Kay abordant les thèmes de la diversité et de l’ouverture.

« C’est sûr que j’appréhende beaucoup cette date-là. Je sais que ça va être un bel évènement, mais il risque d’avoir des manifestations et beaucoup de critiques. Je me dis par contre que c’est eux les pires. Moi je fais ce que j’aime et on parle de moi! Depuis, mes salles de spectacles ont doublé tout comme mes réseaux sociaux, je ne suis pas à plaindre », déclare Mme O’Kay.

Les réseaux sociaux se sont enflammés et plusieurs n’ont pas pesé leurs mots pour exprimer leur désaccord et leur mécontentement face à cette journée. Les pages de spotted  et de groupes anti-drag débordent de commentaires haineux. Le chef du Parti conservateur du Québec, Éric Duhaime a par la suite enflammé le débat en lançant une pétition « pour protéger les enfants des Drags Queens ». Jusqu’à maintenant ce mouvement a su récolter plus de 20 000 signatures.

« Oui, c’est triste, mais ce sont les mêmes qui étaient outrés des mesures sanitaires et qui étaient présents à Ottawa. Les conspirationnistes, je pense qu’on n’a pas fini de les voir », mentionne la Drag Queen de 50 ans.

La Ville de Saguenay n’a cependant pas cédé aux pétitions et aux commentaires. Elle a pris la décision de maintenir la soirée de contes qui aura lieu en mai prochain. Le président de la Commission des arts, de la culture et du patrimoine de Saguenay, Marc Bouchard, n’a pas voulu s’adresser au journal La Pige. Néanmoins, sur les ondes de TVA, il a affirmé que l’évènement est au libre choix de chacun. « C’est une activité sur une base volontaire et si les parents ne veulent pas y apporter leurs enfants, rien ne les oblige », mentionne-t-il.

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