Laterrière : l’ancien site d’enfouissement reprend vie

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L’ancien site d’enfouissement de Laterrière, fermé à la fin des années 90, renfermerait une quantité « non-négligable » de méthanes pour en faire la production de biogaz. (Photo : Victor Carré)

L’ancien site d’enfouissement sanitaire de Laterrière, fermé depuis la fin des années 90, reprendra vie au courant des prochaines semaines. La captation de son méthane permettra notamment la production de biogaz.

C’est l’entreprise Terreau Biogaz qui sera en charge de ce projet. Elle vient de signer un bail de 21 ans avec la Ville. Elle captera les émissions de méthane provenant de la torchère du site qui seront par la suite utilisées à la discrétion de la compagnie.

« Il [le méthane capté] pourrait notamment servir pour un réseau de gaz naturel existant ou encore à alimenter une serre par exemple », explique le conseiller municipal et président de la Commission du développement durable et de l’environnement de Saguenay, Jimmy Bouchard. Les gisements de méthane jugés non récupérables seront brûlés.

Le conseiller voit cette solution d’un bon oeil pour réduire l’empreinte écologique générée par Saguenay. « C’est tout de même près de 77 % des gaz à effets de serre (GES) qui proviennent seulement de ce site-là, c’est le principal émetteur de GES générés par les activités de la Ville », rappelle-t-il.

M. Bouchard ajoute que le projet rapportera des revenus dans les coffres de la Ville. Il est toutefois impossible d’estimer le montant exact en raison du volume de méthane qui demeure inconnu pour le moment.

La torchère de l’ancien site d’enfouissement de Laterrière, éteinte il y près de 10 ans, sera de nouveau allumée afin de produire du Biogaz (Photo : Victor Carré)

Une « meilleure alternative » selon les citoyens du secteur

Le projet mené par Terreau Biogaz est accueilli favorablement par les résidents qui avoisinent le secteur. Peu de citoyens ont signé le registre public pour s’opposer à la vente du biogaz par l’entreprise qui se concluait le 22 septembre dernier. 

Cette alternative occasionnera moins de désagrément comparativement au projet de bioparc qui devait voir le jour à cet endroit, selon la citoyenne Annie Truchon, qui avait mobilisé les résidents de Laterrière pour militer contre l’implantation du bioparc. « On craignait qu’il y ait de mauvaises odeurs et une augmentation de la venue de poids lourds s’il devait y avoir un bioparc », mentionne-t-elle.

Elle se réjouit que cette nouvelle mouture du projet de revitalisation du site aille de l’avant. « On l’aime notre secteur, mais c’était le seul point qui nous tannait depuis un bon bout », soutient-elle.

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