Cheerleading : des blessures inévitables
Photo : Justine Boudreau. Une équipe de cheerleading en plein entraînement.
Le cheerleading peut laisser des marques permanentes sur le corps des athlètes. Pour certains, c’est inévitable de développer des blessures, comme Daphné Loubert qui a quitté son sport en raison de son dos.
« Le cheerleading, c’est beaucoup de sacrifices et de choix de vie », raconte Daphné Loubert, ancienne athlète de cheerleading. Quand une athlète se blesse, ce sont plusieurs heures de pratique qui tombent à l’eau. De plus, il devient impératif de changer la routine pour l’adapter à l’absence d’une personne.
Ne pas y échapper
Selon Daphné Loubert, il serait inévitable pour ceux qui pratiquent ce sport de développer des blessures au fil des ans. « Sans le vouloir, en tant que base, nos poignets se plient dans une position pas naturelle, pour tenir le poids de quelqu’un. Même si le poids est réparti entre trois personnes. » À la longue, ils peuvent se retrouver avec une faiblesse.
Selon elle, les athlètes n’ont pas le choix que d’écouter leur corps, puisque c’est seulement eux qui pourront savoir quand ils ont poussé trop loin.
Accompagner les athlètes
Certains clubs de cheerleading ont leur propre physiothérapeute que leurs athlètes peuvent consulter dès qu’ils en ressentent le besoin ou même avant pour prévenir une éventuelle blessure.
« Si une fille veut aller à l’encontre de son billet du médecin, c’est non. On va parler avec ses parents et c’est eux qui ont le dernier mot », explique l‘entraîneuse et juge d’expérience reconnue par la fédération de cheerleading du Québec, Catherine Guimont.
Protocole à suivre
Tout comme la Ligue canadienne de football qui a ses propres protocoles pour les commotions cérébrales avec ses athlètes, le cheerleading s’est aussi muni de quelque chose de similaire. « Ces protocoles sont construits par un médecin. Ça nous aide à ramener au jeu les athlètes à 100% », explique Catherine Guimont.
Cacher une blessure aux yeux du public, pendant une performance, est important. Mme Guimont racontait être allée voir une partie de football dernièrement où une équipe de cheerleading a présenté une routine. Une athlète s’est blessée en pleine performance. Ses coéquipiers ont érigé une banderole devant l’athlète pour lui permettre d’avoir une certaine intimité, le temps qu’elle se relève et soit escortée à l’extérieur du terrain.