La littérature jeunesse ne cesse de grandir

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Exemples des formats présents dans la littérature jeunesse

De la comtesse de Ségur à Élise Gravel en passant par Bryan Perro, la littérature jeunesse a fait un bond de géant en seulement quelques décennies. Cette évolution se produit de concert avec les plus récentes découvertes sur le développement de l’enfant et de ses aptitudes.

La littérature jeunesse inclut des livres de toutes les formes, grandeurs, longueurs, couleurs et difficultés. (Photo : Charlotte Dubois)

La Bible, les abécédaires, les mythes, voilà ce qui était autrefois présenté aux enfants. « C’est vraiment plutôt au 19e siècle qu’on va reconnaître ce qu’est l’enfant, que l’enfant est différent de l’adulte », relate la professeure en littérature jeunesse à l’Université du Québec à Chicoutimi, Cynthia Harvey.

Selon Mme Harvey, la littérature jeunesse se développe en fonction de la perception sociétale de l’enfant. Il est donc normal et naturel qu’elle évolue grandement.

L’auteure Carine Paquin partage son point de vue. « La littérature jeunesse, comme n’importe quelle autre littérature, va s’ajuster au monde dans lequel on est, donc les enjeux vont changer. »

Le rôle des parents

Les auteurs jeunesse profitent d’une liberté « conditionnelle » dans leur écriture. Souvent, ce n’est pas le lecteur qui choisira son livre, ce qui veut dire que chaque roman doit plaire aux adultes avant de se rendre au public cible initial, les enfants.

« Ça doit plaire aux libraires, plaire aux bibliothécaires, plaire aux parents, plaire aux enseignants. […] Ça, parfois, ça peut être un frein à certains auteurs, qui vont essayer de normaliser quelque chose pour être sûrs de passer », explique l’auteur Keven Girard.

Différents livres jeunesse

La littérature jeunesse doit souvent plaire aux parents avant de se rendre aux enfants. (Photo : Charlotte Dubois)

Le mouvement parle

Les enfants – ou plutôt leurs parents – sont pourtant des créatures d’habitude et de mouvement. En 2022, quatre des cinq livres jeunesse les plus lus à la Grande Bibliothèque ont été rédigés par nulle autre que J.K. Rowling, l’auteur de la saga Harry Potter. C’est l’un de ses titres plus récents, L’Ickabog, qui l’a emporté, alors que Rowling se trouve sur la liste depuis plusieurs années.

Chez les tout-petits (0-5 ans), c’est plutôt la Québécoise Élise Gravel qui a la cote, également avec quatre titres sur cinq. C’est la fameuse Tribu qui pue qui prend la première position.

Néanmoins, l’éventail d’albums, de bandes dessinées ou de romans pour enfants ne manque pas. « Il n’y a pas de raison de ne pas lire. Si on n’aime pas lire, c’est qu’on n’a pas encore trouvé le bon livre ou le bon auteur avec qui ça va connecter », appuie Cynthia Harvey.

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